Même s’il a tenté d’injecter du sang neuf dans l’équipe d’Algérie, Djamel Belmadi, ne veut visiblement pas se hasarder à s’appuyer seulement sur les nouveaux arrivants pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Dans la liste publiée vendredi en fin de soirée sur le site de la FAF, Djamel Belmadi a retenu 26 joueurs où le choix de l’expérience semble avoir été déterminant dans son établissement.
C’est ainsi qu’on retrouve le retour du « vétéran » gardien de but, aujourd’hui pensionnaire du CRB, Wahab Raiss M’Bolhi ou encore de la nouvelle coqueluche du Mouloudia d’Alger, Youcef Belaili, non convoqué depuis mars dernier.
M’Bolhi qui va être probablement un remplaçant de luxe du titulaire au poste depuis de nombreux mois, Mandrea, sera aussi d’un apport précieux de par son expérience au soutien et à l’encouragement de l’équipe.
En défense, hormis la sélection de Yasser Laroussi qui a peu joué dans son équipe Shefield United, Djamel Belmadi a reconduit les « tauliers », à savoir Youcef Atal, Ramy Bensebaini, Aissa Mandi et Ahmed Touba même si ce dernier ne joue pas régulièrement avec son équipe Lecce.
Un choix qui peut être discutable même si son relatif vécu avec l’EN a plaidé en sa faveur.
Seuls Rayan Ait Nouri qui brille avec son club Wolvermpton et le très prometteur Zineddine Belaid, l’axial de l’USM Alger ou encore Guitoun constituent, par certains aspects, la nouvelle jeunesse au pouvoir.
Au milieu de terrain, Djamel Belmadi semble convaincu de la nécessaire présence, de nouveau, de Sofiane Feghouli, l’un des plus capés, de retour en sélection en septembre dernier après son absence depuis l’élimination de la Coupe du monde contre le Cameroun en mars 2022.
D’ailleurs, lorsqu’il avait été interrogé, Djamel Belmadi avait justifié le retour du joueur, essentiellement pour son expérience.
« Quand tu es compétitif, tu as le droit de rejoindre cette sélection donc c’est la première raison pour laquelle on prend Sofiane. Ensuite, et ça a son importance, son expérience, son dévouement pour l’Équipe nationale, sa passion pour le pays. C’est pour moi celui qui représente, peut-être, le mieux le maillot algérien », avait dit de lui Belmadi.
Il composera le milieu en compagnie du revenant Bennacer, après plusieurs mois d’absence en raison d’une grave blessure, de Houssam Aouar, Chaibi, Bentaleb, Boudaoui et Zerrouki.
En attaque, si l’on excepte la sélection du jeune Amoura, auteur de grandes performances en championnat de Belgique avec son club et convoité par des clubs anglais, Djamel Belmadi a reconduit les mêmes qui ont conduit la conquête de 2019 en Égypte, à savoir Slimani, Bounedjah, Belaili et Ounas auquel s’ajoute Amine Gouri, visage du renouveau de l’EN.
Et sans surprise, Said Benrahma, auteur de piètres apparitions avec son club, en froid avec le coach depuis l’incident d’octobre dernier lors du match amical contre l’Égypte, n’a pas été retenu.
Désireux d’avoir sous la main tous les atouts pour espérer accrocher une troisième étoile en Côte -d’Ivoire, Djamel Belmadi a donc préféré jouer la carte de la prudence en confiant les clés de l’équipe à des joueurs aguerris et expérimentés, appelés à encadrer les nouveaux talents qui composent l’EN.
Un choix qui peut se révéler payant, mais qui montre les difficultés de Belmadi de rajeunir l’équipe nationale qui en a tant besoin pour les prochaines échéances a savoir la qualification au Mondial 2026.
Ce choix de Belmadi peut aussi s’avérer catastrophique : en reprenant l’ossature de l’équipe qui a tout raté en 2022, il prend le risque de rééditer l’échec.
Mais avant d’entamer la compétition le 15 janvier prochain contre l’Angola, l’équipe nationale disputera deux matchs amicaux contre respectivement le Togo, le 5 janvier, et le Burundi, le 9 janvier durant le stage précompétitif prévu du 1 au 10 janvier à Lomé.