La machine d’affichage des partis politiques a du plomb dans l’aile. Au troisième jour de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai, les panneaux d’affichage des listes électorales demeurent étrangement vides, a-t-on constaté à Alger. Les rares listes collées sur ces panneaux n’incitent pas les passants à les regarder. Aucun intérêt. Les candidats et les partis ont raté leur choix. « L’usage des affiches électorales semble ne pas être la priorité des candidats à ce rendez-vous électoral », pense Belacem Ahcène Djaballah, expert et consultant en communication.

« Outre la conception anarchique, les affiches de compagne utilisées par les différents partis politiques manquent de créativité et ne répondent pas à une stratégie artistique et communicative bien définie », relève l’orateur. « Le côté artistique est carrément absent, déplore-t-il. Je trouve les affiches trop chargées en matière de couleurs et de texte ».

Outre la mauvaise qualité artistique de ces affiches, les slogans qui y sont collés sont « loin d’être accrocheurs » et restent prisonniers de « la vision classique », juge le même expert. « Il y a une sorte de régression. Peut-être parce que ce sont les législatives et les enjeux sont moins importants par rapports aux élections présidentielles », analyse-t-il.

L’interlocuteur voit qu’il y a moins d’investissement dans ce moyen de communication. « Avec la généralisation de l’usage des nouvelles technologies de l’information et de communication (TIC), le média affichage est le moins utilisé. Il a perdu sa place », a-t-il ajouté.

Belkacem Ahcene Djaballah attribue le manque d’investissement des candidats dans ce segment au manque de moyens financiers. « Peut-être il y a pas assez de moyens pour solliciter les boîtes de communication spécialisées dans ce domaine», explique-t-il.