Bien sûr que Zinedine Zidane n’y est pour rien et les Italiens doivent chercher ailleurs les raisons qui ont fait qu’ils ne verront pas la coupe du monde de football pour la deuxième fois de suite.
Mais en Italie et partout dans le monde, on ne s’empêche pas, depuis jeudi soir, de rappeler que depuis le sacre remporté face à la France en 2006, la Squadra Azura ne tient plus son rang de quadruple champion du monde.
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Ce match avait été marqué par un fait de jeu passé à la postérité : l’expulsion de Zidane suite à sa réaction violente à une provocation de Marco Materazzi. C’était le dernier match de la carrière du génie franco-algérien.
Jeudi soir, l’équipe de Roberto Mancini s’est fait surprendre à domicile par la Macédoine du Nord (0-1) en barrages des qualifications européennes pour la coupe du monde 2022.
Le mondial qatari sera le deuxième de suite que l’Italie ratera après celui de la Russie en 2018. C’est assurément beaucoup pour une nation qui compte parmi les plus titrées dans la plus prestigieuse compétition sportive internationale (4 consécrations).
Cette élimination fait encore plus mal que la précédente et était d’autant plus inattendue que l’Italie est championne d’Europe en titre, un sacre remporté en juin dernier seulement, devant l’Angleterre et doublé d’un record mondial d’invincibilité pour une sélection (38 matchs sans défaite).
Mais il était écrit que même avec une équipe presque invincible, l’Italie n’ira pas en Coupe du monde. La main du destin était déjà visible en phase de poules lorsque l’équipe a laissé filer la première place au profit de la Suisse après deux penalties manqués par Jorginho, vainqueur de l’Euro et de la Ligue des champions avec Chelsea et qui arrivera troisième au classement du Ballon d’or 2021.
« Pardonner ? Je préfère mourir »
Depuis donc la finale de 2006, l’Italie en coupe du monde n’est plus l’Italie. En 2010, elle termine à la dernière place d’un groupe composé aussi du Paraguay, de la Slovaquie et de la Nouvelle-Zélande. En 2014, c’est l’Uruguay et surtout le Costa-Rica qui la sortent également dès le premier tour. Mais le pire est à venir, puisqu’elle ne parviendra même pas à se qualifier aux deux phases finales suivantes, celle de 2018 et donc cette édition 2022.
Difficile de ne pas repenser au fait de jeu du match de 2006 à Berlin et la manière avec laquelle l’un des meilleurs joueurs de tous les temps a quitté le monde du football.
Malédiction ou pas, Zidane n’a jamais pardonné et n’a pas l’intention de le faire. Voilà ce qu’il a dit il y a quelques années à un journal espagnol à propos de Marco Materazzi : « Je ne lui pardonnerai jamais, je préfère mourir ».
« Sur le terrain, il se passe beaucoup de choses, mais cette fois je ne l’ai pas supporté. Ce n’est pas une excuse, mais ma mère était malade. Elle était à l’hôpital, les gens ne le savent pas. C’était un moment difficile. Plus d’une fois, on a insulté ma mère et je n’ai jamais répondu. Malheureusement, cette fois c’est arrivé. S’il s’agissait d’un garçon comme Kaka, bien élevé, je me serais excusé. Mais pas lui. Je présente mes excuses au monde du foot, aux supporters, à l’équipe. Mais pas à lui, jamais, jamais. Je préfèrerais mourir », a-t-il dit.
L’Italie du foot doit peut-être s’excuser auprès du génie franco-algérien pour éloigner définitivement le mauvais sort qui a lui a été jeté le soir de la finale de 2006, pour avoir provoqué l’expulsion d’un grand nom du football.