Les parlementaires du FFS ont dénoncé ce mercredi 14 novembre « le climat et les conditions d’élaboration, d’examen et du vote du PLF 2019 (projet de loi de finances) » caractérisé, selon eux, par « la prééminence de l’Exécutif sur le Parlement ».
Le projet de loi de finances 2019 « a été présenté d’une façon expéditive sans aucun bilan de gestion annuelle du budget de l’Etat et les ajustements budgétaires opérés échappant complètement au contrôle parlementaire », affirment les parlementaires, dans un communiqué.
« Aucune mesure concrète » n’est contenue dans le projet de loi de finances pour « lutter contre l’évasion et la fraude fiscale, la réduction du train de vie de l’Etat et la rationalisation des dépenses publiques », dénoncent les parlementaires du FFS qui notent également l’absence de « volonté politique de lutter contre la corruption et l’informel ».
Pour les députés et sénateurs du FFS, « le battage médiatique autour du maintien des transferts sociaux et la non-introduction de nouvelles taxes est purement électoraliste et vise à acheter la paix sociale ».
Les parlementaires du FFS mettent en garde « contre l’absence d’une stratégie économique et financière à court et à long terme » et alertent sur « la faillite organisée de la Caisse nationale de retraite (CNR) », tout en dénonçant « la gestion opaque des comptes d’affectation spéciale ».
« L’analyse sérieuse du PLF 2019 montre qu’il y a absence de volonté politique pour respecter le principe d’équité sociale et la préservation des acquis sociaux des Algériens et le long chemin qui reste à parcourir pour instaurer un état de droit », affirment les députés du FFS.
Les élus du FFS « suivent avec inquiétude les arrestations et condamnations arbitraires de journalistes et de militants des droits de l’Homme » et expriment leur solidarité avec Litim El Hachemi, militant et président de la fédération du parti à Laghouat « condamné arbitrairement à une année de prison ferme ».
Pour rappel, les députés et sénateurs du FFS ont gelé toutes leurs activités parlementaires depuis la fin octobre, en protestation de l’éviction de Said Bouhadja de la présidence de l’APN.