L’ONG Euro Med Human Rights Monitor a estimé ce samedi que les arrestations effectuées par les autorités algériennes d’activistes pacifistes constituent une « atteinte à la liberté d’expression Algérie ».
« Les arrestations de grande ampleur ont commencé le 21 juin et continuent toujours, ciblant quiconque brandissant des drapeaux et souhaitant participer aux manifestations ainsi que des chefs de partis politiques, en plus de tous ceux qui s’opposent aux politiques de l’autorité dirigeante », affirme Euro-Med HRM.
« Les autorités algériennes ont empêché des réunions de groupes politiques et associatifs, bloqué un site d’information connu (TSA, ndlr), et expulsé des journalistes vétérans, y compris un reporter d’une agence de presse internationale ainsi que plusieurs journalistes étrangers, du territoire algérien », indique en outre l’ONG.
« Ceci représente un énorme coup porté à la liberté d’expression et au droit de se rassembler pacifiquement », a dénoncé Selin Yasar, porte-parole d’Euro-Med HRM, affirmant qu’il est « perturbant » que des activistes et chefs de partis politiques soient arrêtés et poursuivis pour avoir seulement exprimé pacifiquement leurs opinions politiques, « en violation claire de la constitution algérienne et des obligations internationales de l’Algérie ».
Le porte-parole de l’ONG a également dénoncé les mesures prises par les autorités ciblant les manifestations du vendredi. « Alors que de grandes manifestations continuent chaque vendredi, les forces de police sont lourdement déployées dans les principales artères de la capitale pour réduire le nombre de personnes pouvant atteindre les manifestations de masse et pour contrôler étroitement les manifestants », écrit le communiqué d’Euro-Med HRM.
« Les arrestations et détentions arbitraires ne vont pas aider l’Algérie à dépasser sa crise politique. Les autorités gouvernantes doivent écouter les revendications des centaines de milliers de manifestants pacifiques pour qu’ait lieu une transition démocratique qui protège tous les Algériens et préserve leur dignité humaine », conclut l’ONG Euro-Med HRM.