L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays alliés non-membres ont annoncé ce mardi avoir décidé de prolonger de neuf mois l’accord de réduction de leur production pétrolière, et ce jusqu’au mois de mars 2020, rapporte l’agence Reuters.
L’accord mis en place depuis 2017 vise à empêcher l’effondrement des cours mondiaux de pétrole et leur maintien à un niveau jugé acceptable, dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale en pétrole et de forte augmentation de la production pétrolière des États-Unis, dont le gaz de schiste lui a permis de se hisser à la place de premier producteur mondial de pétrole. Le cours du baril de Brent, référence pour le Sahara Blend algérien, s’établissait aux alentours de 63 dollars ce mardi.
L’accord concerne l’Opep+ qui regroupe l’Opep, dont les États-membres ont décidé la veille de donner le feu vert pour prolonger la réduction, ainsi que des pays pétroliers non-membres du cartel à l’image de la Russie ou de l’Azerbaïdjan. Le président de la Russie, Vladimir Poutine, avait déjà déclaré samedi que son pays et l’Arabie saoudite s’étaient entendus sur une prolongation de six à neuf mois de l’accord de réduction de la production de 1,2 million de barils par jour, l’équivalent de 1,2% de la demande mondiale.
L’Opep et ses partenaires ont par ailleurs adopté ce mardi une charte pour pérenniser leur alliance via un mécanisme de « coopération permanente », rapporte l’agence AFP ce mardi. Les 14 membres du cartel et leurs dix pays partenaires (à l’image de la Russie, le Kazakhstan ou encore le Mexique) ont approuvé à l’unanimité le contenu d’une « charte de coopération », qualifiée d’« historique » par l’Arabie saoudite, lors d’une réunion à Vienne. Le document doit cependant encore être ratifié par chaque État, précise la même source.