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L’opération des BRI à l’université d’Alger provoque un tollé

L’opération des BRI à l’université d’Alger provoque un tollé

Après les images des éléments du GOSP au milieu de manifestants pacifiques vendredi en fin de journée à Alger, une nouvelle opération d’une unité d’élite de la police suscite la polémique.

Ce mercredi, des éléments de la BRI (brigade de recherche et d’investigation) ont investi la fac de droit de Saïd Hamdine où ils ont effectué des arrestations parmi les étudiants. Des vidéos de l’intervention de ces unités spéciales de la police ont été partagées sur les réseaux sociaux, suscitant des réactions d’indignation.

Selon l’association RAJ, les éléments de la BRI « ont agit d’une manière violente et agressive en tabassant les étudiants et en procédant à des interpellations en violation de toutes les lois et textes régissant l’inviolabilité des franchises universitaires ». « Ces dépassements condamnables, indignes et intolérables visent à casser, à contenir la dynamique et la formidable mobilisation des étudiants.ès, et leur implication massive dans le mouvement populaire », ajoute l’association.

La Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH, aile Benissad) dénonce une « opération coup de poing menée par les éléments de la police BRI à la faculté de droit d’Alger pour arrêter des étudiants en violation des libertés et franchises universitaires ». Selon la LADDH, « l’amphithéâtre où se sont déroulées les interpellations et la confiscation de la feuille de présence et de téléphones abritait une rencontre débat entre enseignants et étudiants pour apporter leurs contributions au Hirak ».

« Rien ne peut justifier une telle opération y compris une réquisition du doyen de la faculté de droit dans la mesure ou aucune violence, contrainte physique ou morale n’ont été utilisées par les étudiants ou les enseignants », rappelle l’ONG qui dénonce « un décalage profond entre le discours officiel et les pratiques de répression des libertés ».

Cette opération spectaculaire de la police intervient au lendemain du discours du général Gaid Salah dans lequel il a affirmé que l’armée protégerait les manifestants. Elle intervient également alors que le porte-parole du gouvernement assurait ce mercredi en conférence de presse qu’aucune instruction n’a été donnée pour les forces de sécurité pour réprimer les manifestants. Les autorités tiennent-elles un double discours ou les éléments de la BRI ont-ils agi de leur propre chef ?

Pour sa part, le FFS a dénoncé « avec force » l’opération. « Nous dénonçons cette opération musclée qui vise à intimider et à traumatiser des étudiants. Les étudiants constituent le centre névralgique de la formidable mobilisation citoyenne qui fait trembler le pouvoir despotique algérien », a écrit le premier secrétaire du parti dans un communiqué.

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