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L’opposition ne croit plus à la volonté de changement du pouvoir

L’opposition ne croit plus à la volonté de changement du pouvoir

En plus d’avoir galvanisé la mobilisation, comme en témoigne les marches de ce vendredi, le discours de jeudi soir du chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, constitue une nouvelle illustration de l’absence de volonté du régime d’aller au changement comme le réclame la majorité des Algériens.

« Statu-quo, résistance au changement sont les maîtres-mots du dernier discours de Bensalah. Ceux qui ont imprudemment ou naïvement cru aux bonnes intentions de état-major de l’armée, ont eu hier soir (jeudi, ndlr) la confirmation formelle du contraire, c’est une aversion au changement », tranche le FFS.

Tout en appelant « encore une fois l’état-major de l’armée à la retenue et à la raison », le FFS soutient que «les solutions politiques sérieuses existent et ne demandent qu’à être prises en compte ». Par ailleurs il qualifie de « comportement condamnable et indigne » le déploiement du « dispositif répressif » lors de la marche.

Pour Abderrazak Makri, le mouvement populaire a réussi l’épreuve du Ramadhan et celle de la reprise ce vendredi « de manière encore plus forte ». « Celui qui aime la patrie avec sincérité doit respecter ce peuple et répondre à ces revendications. Celui qui pense qu’il peut ruser contre le Hirak et contre ce peuple en pariant sur sa division vit dans l’illusion et complote contre la patrie », écrit-il sur sa page Facebook.

Premier à avoir réagi peu après la fin du discours de Bensalah, le président du RCD, Mohcine Bellabes, a usé de l’ironie pour répondre aux propos évoquant le caractère « exceptionnel » de la situation que traverse le pays. « La situation « exceptionnelle » que vit le pays nous oblige, nous aussi, à continuer à assumer nos responsabilités de citoyens par une mobilisation permanente et une présence massive dans la rue jusqu’au départ de la 3issaba ga3 et l’avènement d’un nouveau système politique. ».

Pour sa part, le mouvement RAJ trouve que le discours ne contient aucune évolution. « Bensalah confirme l’impasse dont laquelle le pouvoir s’est engouffré, en déphasage totale avec les revendications des Algériennes et des Algériens qui aspirent à la rupture avec le système et à la transition vers la république démocratique, sociale et civile », soutient son président, Abdelouahab Fersaoui.

Le vice-président de la LADDH Said Salhi relève que le chef de l’État n’a rien « apporté de nouveau » et n’a fait que réitérer, selon lui, « ce qui a été déjà annoncé par le Conseil constitutionnel et le chef d’état-major de l’armée ».

Seuls le RND et le MPA ont salué l’appel au dialogue de Bensalah estimant qu’il est nécessaire d’aller vers une élection présidentielle dans les meilleurs délais, comme le préconise le chef de l’État.

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