Le président de l’Ordre national des médecins, Mohamed Bekkat Berkani, a estimé qu’il faut ouvrir le dialogue avec les médecins désirant s’exiler d’Algérie pour travailler à l’étranger, alors que 4 000 candidats médecins spécialistes ont postulé cette année pour le départ à l’étranger.
Selon Dr. Bekkat Berkanin, environ 15 000 praticiens algériens exercent dans différentes spécialités médicales en France, dont 5 000 ayant une situation administrative qui est réglée. Sans compter ceux activant au Canada ou en Allemagne, nouvelle destination en vogue pour les médecins algériens.
« Il faut ouvrir le dialogue. Ce sont des gens qui sont souvent jetés dans un travail dont ils avaient une autre opinion », affirme le Dr. Bekkat Berkani dans un entretien accordé à la Radio nationale. « Dans le service public, ils sont mal considérés. Vous avez la population qui souvent les agresse. Vous avez également les conditions matérielles qui sont ce qu’ils sont dans les hôpitaux. La progression des médecins est au point mort », estime le président de l’Ordre des médecins.
« Il faut essayer de réunir avec les autorités toute cette catégorie et essayer de lever un certain nombre de contraintes. Essayer de trouver des solutions immédiates pour favoriser leur fonctionnement et éviter qu’ils ne sombrent définitivement dans cette désespérance », préconise le Dr. Bekkat Berkani.
« Il faut que les autorités puissent prendre langue avec cette intelligentsia qui est en train de nous quitter, qui a été formée à grands frais et qui va exercer fatalement ses talents ailleurs », appelle le président de l’Ordre. « Nos jeunes collègues ne demandent qu’à rester chez eux. Il faut les écouter », affirme-t-il.