Le parti des Travailleurs (PT) estime que la consolidation du front interne en Algérie passe par la libération des détenus d’opinion et la suppression des lois liberticides ainsi que des mesures urgentes pour faire face à la dégradation du pouvoir d’achat du citoyen et au phénomène de la Harga.
Le bureau politique du parti a reçu mercredi dernier une délégation du Front des forces socialistes (FFS), conduite par son premier secrétaire Youcef Aouchiche, indique le PT dans un communiqué rendu public ce dimanche 1er octobre.
Louisa Hanoune, la SG du Parti, a estimé au cours de l’entrevue que l’initiative politique du FFS constitue “un cadre qui permet d’enclencher un débat sérieux sur toutes les questions politiques, économiques et sociales”, lit-on dans le communiqué.
La responsable du PT a estimé dans ce sens que la consolidation du front interne en Algérie « ne doit pas être un slogan creux » et que l’existence de menaces externes ne doit pas servir de “prétexte pour couvrir les problèmes politiques, économiques et sociaux” du pays.
Le premier de ces problèmes est la “chute libre et violente du pouvoir d’achat de la majorité du peuple” qui a généré “une dégradation dangereuse des conditions de vie à cause de la hausse vertigineuse et continue des prix”, a poursuivi Louisa Hanoune.
Louisa Hanoune alerte sur la baisse du pouvoir d’achat des Algériens
C’est cette situation qui a généré “la tragédie de la Harga” qui a pris “des proportions dangereuses” et “saigne les forces vives de la nation”, a alerté Louisa Hanoune. Ce phénomène traduit le désespoir induit par l’absence de perspectives d’avenir chez les jeunes et sa pénalisation constitue une “fuite en avant”, a-t-elle ajouté.
Au cours de sa rencontre avec la délégation du FFS, la SG du PT a indiqué qu’il n’est pas possible d’immuniser le front interne sans prendre des mesures urgentes afin de stopper “la paupérisation de larges franges de la population”. Elle a aussi insisté sur la nécessité de préserver le pluralisme politique et de rétablir les conditions normales de l’action politique indépendante.
Dans ce cadre, elle a appelé à la suppression de l’article 87-bis du Code pénal et de toutes les lois liberticides qui criminalisent le travail politique, journalistique, syndical…
Tout en appelant à la libération de tous les détenus d’opinion, Louisa Hanoune a souligné les retombées des atteintes aux droits de l’homme et à la Constitution sur la souveraineté nationale, citant en exemple les rapports des représentations des Nations-Unies, de l’Union européenne et de l’administration américaine qui “dénoncent la situation actuelle et les pratiques illégales”.