« Ni dogmatique ni fétichiste ». Louisa Hanoune n’a pas écarté, ce samedi 22 décembre, l’idée de participer à un projet qui gagnera les faveurs de la « majorité » des algériens. « On suit les positions des partis influents et des déclarations des personnalités nationales », a-t-elle indiqué lors d’un point de presse animé au village des artistes à Zerlada (Alger) où se tient le 7ème congrès ordinaire de son parti.
Louisa Hanoune a toutefois déploré le « flou le plus totale » qui caractérise la scène politique. « On ne peut prendre aucune décision en l’absence de données. C’est le flou le plus totale. On entend le porte-parole du RND dire que les présidentielles doivent se tenir dans les délais. D’autres partis du pouvoir ne parlent plus du 5e mandat. C’est très difficile de faire une lecture de la situation. C’est quelque chose d’inédit depuis l’indépendance du pays. Et les scissions au sein du pouvoir sont évidentes. Il nous est impossible de prévenir quoi que ce soit sur le cours terme », a-t-elle soutenu.
Ceci dit, aucune des deux initiatives lancées récemment par les deux disciples de Cheikh Mahfoudh Nahnah, le président du MSP Abderezak Makri et le président de TAJ Amar Ghoul, n’ont trouvé grâce aux yeux de la figure de proue du PT. Elle les a renvoyées dos à dos, même si, sur le plan du principe, elle n’est pas contre l’idée d’une conférence nationale. Prudente, elle refuse toutefois de prendre une position définitive sur ces deux initiatives. « On ne peut pas se positionner sur l’initiative avant de connaitre la nature, les objectifs et les parties qui vont y prendre part », a-t-elle indiqué, en assurant ne pas savoir si les promoteurs de cette initiative sont des cercles officiels.
« Le pouvoir n’a rien annoncé pour le moment », a remarqué la porte-parole du PT. Et d’ajouter, un brin ironique : « On a entendu le président de TAJ parler d’une conférence à laquelle prendra part tous les partis et acteurs. Ce sera une sorte de foire et de kermesse. Le cadre est très flou ». Ceci dit, Mme Hanoun a démenti avoir discuté avec Amar Ghoul autour de cette question.
Même scepticisme de Mme Hanoune à l’égard de l’initiative de Abderrezak Makri en ne s’expliquant pas le fait qu’un parti politique puisse « convoquer » les autorités à prendre part à sa rencontre. Elle trouve aussi que le but de la transition telle que proposée par le président du MSP manque de clarté. « Une transition vers quoi ? La démocratie et la souveraineté populaire ? », s’est-elle interrogée.
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