De lourdes charges ont été retenues contre 8 des 16 personnes arrêtées à Tizi-Ouzou et Bejaïa dans le cadre de l’enquête sur les incendies de Kabylie, a indiqué ce mercredi dans un communiqué le commandement de la gendarmerie nationale.
Présentés devant le pôle pénal spécialisé de Sidi M’hamed (Alger), les 8 prévenus ont été placés sous mandat de dépôt mardi soir. Lundi, le même corps de sécurité avait fait état de l’arrestation de 16 personnes (8 à Tizi-Ouzou et autant à Béjaïa), suspectées d’avoir un lien avec le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et les incendies qui ont touché plusieurs régions de Kabylie pendant le mois d’août passé.
Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les 8 personnes placées en détention mardi sont Ali Mimoun, Zahir Djemai, Boudjemaa Malek, Abdenour Saidi, Arezki Oulhadj, Hanafi Ould Mohand, Zahir Messaoudene et le journaliste du quotidien Liberté Mohamed Mouloudj.
Ils sont poursuivis pour des accusations graves, dont « l’adhésion à des organisations et associations dont les objectifs et les activités sont le terrorisme et le sabotage », « incendies volontaires dans les forêts ayant causé la mort de plusieurs personnes », « atteinte à l’unité nationale », « actes de terrorisme et de sabotage visant la sûreté de l’Etat et l’unité nationale », a précisé la gendarmerie.
La même source ajoute que certains des mis en cause ont « reçu un financement de l’étranger afin d’exécuter le plan de l’organisation terroriste MAK ».
D’autres sont en outre poursuivis pour « diffusion de fausse informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité et l’ordre publics ». Tous les accusés, ajoute le communiqué, étaient en contact avec Ferhat Mehenni, le président du MAK, en exil.
Un autre groupe de personnes arrêtées dans le cadre de la même affaire, dont le militant de la cause amazighe Abdeslam Abdenour, sera présenté ce jeudi 16 septembre devant la même juridiction, rapporte de son côté le CNLD.