La Commission européenne a fixé mercredi l’objectif d’accueillir “au moins 50.000” réfugiés en deux ans dans l’UE directement depuis des pays d’Afrique, du Moyen-Orient et de Turquie, afin d’offrir une alternative “sûre et légale” à la périlleuse traversée de la Méditerranée.
L’exécutif européen “recommande un nouveau programme de réinstallation pour conduire en Europe au moins 50.000 des personnes les plus vulnérables ayant besoin d’une protection internationale dans les deux prochaines années”, a indiqué la Commission dans un communiqué.
Un budget de 500 millions d’euros a été “mis de côté” pour soutenir les Etats membres qui accepteront d’accueillir des réfugiés, à raison d’une aide de 10.000 euros par personne.
“Une attention accrue devrait être portée sur la réinstallation” de personnes depuis “la Libye, l’Egypte, le Niger, le Soudan, le Tchad et l’Ethiopie”, a insisté la Commission, tout en encourageant les pays européens à poursuivre les réinstallations depuis la Turquie et le Moyen-Orient.
Ce nouveau cap a été fixé par Bruxelles le jour même de l’échéance du programme de “relocalisation” de demandeurs d’asile depuis l’Italie et la Grèce.
Ce programme a permis de répartir quelque 29.000 personnes en deux ans dans l’UE depuis les deux pays méditerranéens, sur un objectif initial de 160.000.
Mais contrairement à ces quotas de “relocalisations”, qui avaient été décidés par les pays de l’UE par un vote majoritaire au prix de vives controverses, les “réinstallations” depuis des pays tiers évoquées mercredi par la Commission relèvent du choix discrétionnaire des Etats membres.
Bruxelles ne peut donc que les exhorter à offrir des places d’accueil.
Lors des deux années écoulées, les pays européens ont procédé à la “réinstallation” de 23.000 réfugiés, pour la plupart depuis la Turquie et le Moyen-Orient, dans le cadre de programmes qui arrivent également à échéance.