Le torchon brûle entre l’UGTA et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC). La Fédération UGTA des travailleurs de la poste et des télécommunications dénonce « l’ingérence du ministère de la Poste et des Technologies de la communication dans les affaires syndicales ». Un rassemblement est prévu mercredi 12 juillet au siège de la centrale syndicale à Alger. Plusieurs fédérations ont envoyé des motions de soutien à la Fédération des PTT.
Achour Telli, le chargé des conflits sociaux à l’UGTA affirme : « le conflit est entre la fédération des travailleurs des PTIC et la tutelle. Je n’ai pas reçu la plate-forme de revendications de la fédération, mais je peux confirmer qu’il y a un mécontentement général au sein des travailleurs du secteur ». « Je ne sais pas comment la situation s’est dégénérée ! », assure M. Telli. « La Fédération a annoncé une journée de protestation demain, et nous n’avons, à présent, aucune idée sur le contenu de sa plate-forme de revendications », insiste M. Telli.
Pour lui, « cette situation électrique qui règne entre les deux parties est due à la fermeture des voies de dialogue et de la concertation. Le malaise est de plus en plus perceptible chez les travailleurs et des cadres du secteur ».
Selon M. Telli « le dossier des œuvres sociales, est peut-être, à l’origine de cette situation conflictuelle. Celui qui a commis une faute doit répondre de ses actes devant la justice, et l’UGTA ne sera jamais de son côté. La justice est là et celui qui possède un dossier peut la saisir, en utilisant les moyens réglementaires sans aller à une cassure », affirme-t-il.
M. Telli note « l’ingérence de certaines parties qui n’ont rien à voir avec le secteur ». « À l’approche du congrès national de la fédération prévu le 15 juillet prochain, certaines personnes activent dans l’ombre pour tenter de placer leurs amis, ce qui est à l’origine de cette situation. À l’UGTA on travaillera avec celui qui sera élu par les travailleurs. Je vous assure qu’après le congrès on n’entendra plus ces voix protestataires », prédit-il.
M. Telli assure qu’« il n’y a aucun conflit entre la ministre Imane Houda Feraoun et l’UGTA. Au contraire on a de très bonnes relations. Nous sommes en faveur d’un dialogue constructif. Il faut rappeler que l’UGTA est signataire du pacte économique et social ».