En Algérie, le marché du médicament a enregistré ces derniers mois de sérieuses perturbations marquées notamment par des tensions sur certains médicaments dont ceux utilisés dans la lutte contre le cancer.
S’exprimant à ce sujet au cours d’une rencontre avec les médias nationaux samedi dernier, le président Abdelmadjid Tebboune, a qualifié ces perturbations d « anormales », et a affirmé avoir instruit l’Inspection générale de la présidence de la République pour enquêter sur les raisons de la pénurie de certains médicaments.
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Une déclaration accueillie « avec soulagement » par les associations membres de l’Alliance nationale de lutte contre le cancer.
« Les associations membres de l’Alliance nationale de lutte contre le cancer, à travers tout le territoire national, ont accueilli avec soulagement les paroles de monsieur le président de la République, monsieur Abdelmadjid Tebboune, lors de sa conférence de presse, qui a annoncé qu’une enquête est menée dans le secteur de la santé afin de vérifier les causes des multiples pénuries et dysfonctionnements dont les victimes, les patients, ne peuvent que se féliciter », a indiqué l’Alliance nationale des associations de lutte contre le cancer dans un communiqué publié ce lundi.
« Comment peut-on expliquer cette situation catastrophique? »
L’Alliance nationale des associations de lutte contre le cancer dit avoir fait » le constat des sommes faramineuses mises à disposition par l’Etat et le gouvernement depuis plusieurs années, et le nombre des centres anti-cancer construits un peu partout dans le pays ». Elle s’interroge: « comment peut-on expliquer cette situation catastrophique qui sévit encore et emporte toujours des vies ? ».
Affirmant ne pas pouvoir se taire devant « les dysfonctionnements de gestion un peu partout dans le pays qui ont une répercussion dramatique parfois sur la vie des patients, adultes et enfants », l’Alliance nationale de lutte contre le cancer pousse un cri d’alarme et de détresse.
« Nous ne pouvions rester silencieux devant les pénuries de médicaments et de traitements, y compris les plus simples et les moins onéreux, sans parler des innovations dont nous ne rêvions plus pour nos patients, alors que les autorisations de mise sur le marché sont prêtes depuis des années. Nous ne pouvions ne pas voir que la radiothérapie, malgré les multiples accélérateurs acquis (50), reste encore un point noir dans le parcours du traitement, étant donné qu’ils sont encore sous emballage depuis plusieurs années ou plus souvent en panne qu’en marche ? « , peut-on lire notamment dans le communiqué.
L’Alliance nationale des associations de lutte contre le cancer, qui estime que les Algériens ont fait preuve jusque-là « de patience », appelle à une meilleure prise en charge des malades atteints de cancer.
« Leur souffrance ne doit pas nous laisser indifférents en tant que communauté nationale. Nous leur devons ce devoir de les soigner et de les soutenir dans leur lutte contre une maladie mortelle », a indiqué l’association.
Pour en finir au plus vite avec cette situation, l’Alliance Nationale de lutte contre le cancer espère que la déclaration du président de la République « éveillera les consciences endormies et les fouettera ». « Le cancer, lui, n’attend pas », conclut le communiqué.
