Nouveau procès anti-corruption au pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed (Alger). Il concerne deux anciens ministres poursuivis dans une affaire de corruption impliquant une entreprise belge.
Le verdict a été rendu ce mardi 3 octobre. L’ancien ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a écopé de 10 de prison ferme par contumace pour « abus de pouvoir, dilapidation de deniers publics, octroi d’indus avantages, trafic d’influence et conclusion de marchés en violation des lois et des réglementations en vigueur », rapporte l’agence de presse officielle APS.
Abdelhamid Temmar est en fuite à l’étranger et c’est la deuxième fois qu’il est condamné par contumace par la justice algérienne. Le tribunal a également confirmé le mandat d’arrêt international lancé contre lui.
Mohamed Benmeradi, plusieurs fois ministre entre 2010 et 2018, a été condamné dans la même affaire à 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende.
Des sentences allant de la relaxe à quatre ans de prison ferme ont été en outre prononcées à l’encontre de quatre autres accusés, dont deux ressortissants belges, rapporte la même source.
Les faits qui leur sont reprochés portent sur des dépassements commis dans des transactions de l’établissement public de construction industrielle et de génie civil avec l’entreprise belge ATE.
Benmeradi a succédé en 2010 à Abdelhamid Temmar au ministère des participations, devenu le ministère de l’Industrie, des Petites et Moyennes entreprises et de la Promotion des Investissements.
Abdelhamid Temmar, qu’on disait très proche de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, avait dirigé le département depuis 1999, avec un passage d’une année au ministère du commerce entre 2001 et 2002.
Dans un méga procès tenu en décembre dernier devant la même juridiction et impliquant trois ancien Premiers ministres (Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et Noureddine Bedoui) et plusieurs anciens ministres, Abdelhamid Temmar a écopé d’une peine de 20 ans de prison par contumace, avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre.