Quatre jours après la décision du président Tebboune de durcir les sanctions contre les chauffards et les transporteurs, le gouvernement a annoncé les premières mesures pour lutter contre les accidents de la route.

Ce mercredi, le ministère des Travaux publics et des Transports a décidé en effet de prendre des mesures coercitives pour juguler les accidents de la route en augmentation permanente fauchant des centaines de vie.

Parmi ces mesures : le retrait immédiat des documents d’exploitation des transporteurs à l’origine de ces accidents, à titre conservatoire, indique un communiqué du ministère repris par l’agence officielle.

« De plus, des mesures coercitives seront prises à l’encontre des transporteurs et des conducteurs responsables de ces agissements », ajoute le texte, mais sans pour autant détailler la nature de ces mesures.

Autres mesures : renforcement des brigades mixtes entre les services relevant des directions des transports de wilayas (DTW) et des services de sécurité pour effectuer des contrôles inopinés sur l’ensemble du réseau routier et des gares routières, obligation aux transporteurs exerçant sur des lignes de longue distance d’avoir un deuxième conducteur et à respecter le temps de conduite et de repos obligatoire et la mise en place d’un fichier par wilaya de l’ensemble des conducteurs de transport de personnes et de marchandises pour assurer un suivi particulier des conducteurs occasionnant des accidents.

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Ces mesures annoncées interviennent au lendemain d’un nouvel accident survenu à Souk Ahras faisant 8 morts et 22 blessés, et quatre jours après la tenue d’un conseil des ministres, où Tebboune a demandé d’incriminer les comportements des chauffards à l’origine d’accidents meurtriers.

Au total, 3200 morts et 32000 blessés ont été enregistrés en 2019, selon l’exposé présenté en conseil des ministres de lundi par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement.

Rien que depuis le début de cette année 2020, 200 personnes ont été tuées et plus de 6.500 blessés ont été enregistrés. L’Algérie enregistre une moyenne de 4000 accidents par an. Selon les services de sécurité, 96% des accidents sont dus au facteur humain.