À Alger, les automobilistes sont de nouveau confrontés aux embouteillages interminables, avec la rentrée universitaire et le retour des étudiants. Pour lutter contre les bouchons dans la capitale et les autres villes algériennes, le ministre des Travaux publics Kamal Nasri a dévoilé sa stratégie.
Les principaux axes routiers, comme la rocade sud d’Alger qui relie Zeralda à Dar el Beida en passant par Ben Aknoun et l’autoroute de l’est à la sortie du centre-ville de la capitale, sont devenus un véritable cauchemar pour les automobilistes.
| Lire aussi : Alger : le grand retour des embouteillages interminables
Les banlieues est et ouest de la capitale sont souvent très difficiles d’accès durant toute la semaine en raison des bouchons, conséquence de la hausse du nombre de cités dortoirs qui ont poussé comme des champignons dans les quartiers périphériques, sans que de nouveaux moyens de transport de masse soient déployés.
Alger est l’une des rares capitales à ne pas disposer d’un système moderne de régulation de la circulation automobile. Les carrefours et autres intersections ne sont pas dotés de feux tricolores, et la régulation de la circulation se fait d’une façon archaïque.
Pour fluidifier la circulation, le ministre des Travaux publics Kamal Nasri a annoncé une nouvelle stratégie dans une déclaration à la Radio nationale rapportée ce vendredi 15 octobre.
Cette stratégie comprend deux mesures concrètes. « Nous avons pris la décision de limiter la circulation des poids lourds pendant la journée », a expliqué M. Nasri. Cette interdiction est couplée à la reprise du « transport des marchandises par le chemin de fer à partir du port d’Alger vers les autres wilayas via les plateformes de la SNTF », selon le ministre. Pour la congestion du trafic routier dans les autres parties de la capitale, M. Nasri n’a pas donné de solutions.
Interdire la circulation des camions pendant la journée
Mieux, Kamal Nasri veut appliquer sa solution à toutes les villes du pays qui souffrent des embouteillages. Ce plan général de la circulation, « va être un modèle pour les autres wilayas du pays », a-t-il assuré.
De son côté, le directeur des Transports de la wilaya d’Alger, Abdelmalek Djouini, a appelé à « fluidifier la circulation routière à travers des évitements, tels que des ponts supérieurs, des trémies, des projets d’expansion de métro et des lignes téléphérique et télécabines actuellement en service ».
Ni Nasri, ni Djouini n’ont évoqué l’avenir du projet de doter 400 carrefours de la capitale de feux tricolores. Ce projet avait été confié à une société algéro-espagnole “Mobilité, éclairage d’Alger“.
Créée en juillet 2016, cette société est constituée de l’Entreprise de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU), l’Établissement de réalisation et de maintenance de l’éclairage public d’Alger (ERMA), et deux sociétés espagnoles Indra et Sice, spécialisées dans les systèmes de régulation de la circulation.
La mise en place de ce dispositif, qui devait entrer en service en décembre 2017, devrait coûter 15 milliards de dinars. Selon nos informations, ce projet a été abandonné.