Le président français Emmanuel Macron a affirmé mardi que « les crimes de la colonisation européenne sont incontestables », lors d’un discours à l’université de Ouagadougou, appelant à une « relation nouvelle » avec l’Afrique.
« Il y a eu des fautes et des crimes, des grandes choses et des histoires heureuses », mais « les crimes de la colonisation européenne sont incontestables », a déclaré le président Macron. C’est « un passé qui doit passer », a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas simplement un dialogue franco-africain que nous devons reconstruire ensemble, mais bien un projet entre nos deux continents, une relation nouvelle repensée à la bonne échelle » entre l’Afrique et l’Europe, a-t-il dit.
« L’Afrique n’est ni perdue ni sauvée, c’est un continent central, c’est ici que se téléscopent tous les défis contemporains », a-t-il estimé.
Il a réitéré sa volonté d’aider à la constitution de la force multinationale du G5 Sahel pour lutter contre les groupes jihadistes. « Il est temps de faire barrage à l’extrémisme religieux », a-t-il insisté, demandant notamment au « Qatar, à la Turquie et l’Iran de s’engager fermement dans ce combat ».
Il a annoncé qu’il allait « proposer une initiative euro-africaine » pour « frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs » qui exploitent les migrants subsahariens dont certains sont réduits en esclavage.
Le président français a en outre promis « un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger » en Libye, qualifiant la vente de migrants comme esclaves de « crime contre l’humanité », lors d’un discours devant des étudiants burkinabè.
Le président qui avait été très critiqué après avoir estimé qu’il était impossible de développer l’Afrique à cause de ses « 7 ou 8 enfants par femmes » est revenu sur ses propos, précisant que la femme africaine doit « avoir le choix de ne pas être mariée à 13 ou 14 ans »… et le choix de son nombre d’enfants.
M. Macron a aussi promis que la France serait un « partenaire privilégié de l’Afrique » dans la lutte contre le réchauffement climatique, soulignant qu’il fallait rendre « l’énergie plus accessible mais aussi plus propre ».
M. Macron a également promis un « doublement » des partenariats avec les universités et écoles africaines et des visas longue durée pour les Africains ayant été diplômés en France.