Les Verts feront le maximum pour battre le Nigeria, vendredi (20h30) au stade Hamlaoui de Constantine, en match comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires du Mondial 2018, a promis le sélectionneur national Rabah Madjer.
“On fera tout pour gagner le match contre le Nigeria. Ce n’est pas un match amical, pour moi c’est la première rencontre des éliminatoires du mondial qu’il faudra remporter. Ce sera bien pour le moral des joueurs et du staff technique ainsi que pour l’avenir de l’équipe algérienne. Ce ne sera pas facile contre un coriace adversaire nigérian”, a déclaré Madjer lors d’un point de presse au Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa (Alger), selon le compte rendu de l’agence officielle.
Interrogé sur le Nigeria qui jouera cette rencontre sans pression puisqu’elle a déjà validé son billet pour le Mondial russe, le coach des Verts a estimé que les Super Eagles restent l’une des meilleures équipes du continent.
“Le staff technique que je dirige a étudié l’adversaire nigérian qui reste une équipe composée de grands joueurs évoluant en Europe. Certes, il y a certains d’entre eux qui n’ont pas joué avec leurs clubs le week-end dernier, mais ils restent de grands joueurs qui vont nous créer beaucoup de problèmes, à nous d’être vigilants”.
Il n’y a pas d’affaire M’Bolhi ou Feghouli
À une question relative à la non-convocation de Raïs M’Bolhi et Sofiane Feghouli, le nouveau patron des Verts a tenu à clarifier les choses en assurant que leur absence était un choix purement ”technique” et qu’ils ne sont pas écartés ”définitivement”.
”Nous n’avons pas convoqué des joueurs comme M’Bolhi et Feghouli pour les deux prochaines rencontres, c’est un choix purement technique qu’il faudrait respecter. Il n’y a pas de cas M’Bolhi ou Feghouli. Je n’ai rien contre ces joueurs et la porte de l’équipe nationale n’est pas fermée. Ces deux joueurs ainsi que d’autres ne sont pas écartés définitivement. Personnellement, je ne peux pas reléguer un joueur comme M’bolhi sur le banc alors qu’il était le capitaine de la sélection, ça aurait été un manque de respect à son égard”, a expliqué le coach national.
“Le grand chantier sera lancé après la Centrafrique”
Concernant son grand chantier à la tête des Fennecs, Madjer a annoncé que ce dernier débutera après les deux matchs contre le Nigeria et Centrafrique.
“L’urgence était de monter rapidement une équipe compétitive pour bien négocier le match contre le Nigeria. C’était note objectif immédiat. Pour le reste, nous aurons toute la latitude de le faire après la Centrafrique”, a-t-il expliqué.
Invité à donner les grandes lignes de son projet, l’ex-attaquant du FC Porto a évoqué “une gestion rationnelle de l’Équipe nationale”, en tenant compte à la fois “des propres besoins de la sélection et la particularité de chaque adversaire”.
Madjer a indiqué que “les joueurs ne conviennent pas tous pour un même match”, expliquant que certains peuvent être plus performants que d’autres, suivant des facteurs qui, parfois, peuvent être extra-sportifs, comme la chaleur, l’humidité, l’altitude, l’état du terrain et le fait de jouer à domicile ou à l’extérieur.
“Dieu merci, en Algérie, nous avons un large éventail de joueurs, avec des profils aussi variés qu’intéressants. Les portes de la sélection nationale sont ouvertes pour chacun d’entre eux, suivant les besoins du moment et la particularité de chaque adversaire”, a-t-il détaillé.
Madjer a rappelé que son principal objectif est “la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de 2019”, ajoutant qu’il agira de “manière rationnelle” pour arriver à ses fins. Ce qui passe aussi bien par “le bon choix des joueurs” que par de petits détails, pouvant parfois paraître insignifiants, comme le choix du lieu de la préparation.
“Une chose est sûre, je n’irai pas à Marseille pour préparer une compétition qui se déroulera au Cameroun”, a lancé Madjer, ajoutant que “le problème principal de la sélection nationale a toujours été les matchs à l’extérieur, contre des nations africaines, chez lesquelles les conditions climatiques et sécuritaires laissent souvent à désirer”.
Donc, outre le fait de préparer ces matchs “au bon endroit”, pour habituer les joueurs aux mêmes conditions auxquelles ils seront confrontés le jour du match, le défi du staff technique national consistera aussi “à trouver les joueurs qui seront capables d’être performants en de telles conditions”.
À ce propos, Madjer a insisté sur la nécessité d’éviter “l’ingratitude”, surtout envers les joueurs qui ont beaucoup donné à leur pays”, citant entre autres l’exemple du gardien Faouzi Chaouchi, devenu un héros national après son match historique contre l’Égypte à Oumdorman, avant d’être déchu, même aux yeux de l’opinion publique.
“Il faut être reconnaissant envers des joueurs comme Chaouchi”, a-t-il préconisé, en rappelant encore une fois que les portes de la sélection restent ouvertes à tout le monde.