Le sélectionneur de l’équipe nationale de football Rabah Madjer a affirmé ce dimanche que le milieu de terrain Sofiane Feghouli (Galatasaray / Turquie), et le gardien de but Rais M’bolhi (Al-Ittifaq / Arabie saoudite), écartés depuis son arrivée en octobre 2017, étaient « toujours sélectionnables » à l’instar d’autres éléments qui ne sont plus convoqués chez les Verts.
« Je n’ai jamais dis que Feghouli et M’bolhi ne seront jamais retenus en sélection tant que je suis en place. Je respecte beaucoup ces deux éléments qui ont tant donné pour l’E.N, je ne peux pas être contre eux du moment que je ne les ai pas encore eus sous ma coupe en sélection. Je suis un entraineur qui avait été toujours reconnaissant envers les joueurs qui ont servi le football national. Je parle également de Boudebouz, Belfodil, Cadamuro et autres qui ont déjà porté les couleurs de la sélection. Mais tout le monde doit respecter mes choix. Nous connaissons leur valeur et de quoi ils sont capables de faire, ils sont toujours sélectionnables. Seulement, j’ai voulu prospecter ailleurs en testant d’autres joueurs tout en jugeant leur potentiel pour décider s’ils vont rester ou non », a indiqué Madjer dans un entretien accordé à la chaîne de télévision El-Heddaf Tv.
Feghouli et M’bolhi considérés comme des tauliers de l’équipe nationale, ne sont plus convoqués depuis l’arrivée à la barre technique des Verts de Rabah Madjer en octobre 2017, en remplacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz, démis de ses fonctions pour mauvais résultats.
L’ancien internationale algérien s’exprimait à trois jours du match amical que doit livrer l’équipe nationale A’, composée de joueurs locaux, mercredi prochain à Cadix (Espagne) face à l’Arabie saoudite.
« C’est un match de préparation qu’on doit gagner pour permettre à l’équipe de préserver la bonne dynamique. Il existe une bonne ambiance au sein du groupe », a-t-il ajouté.
De nouveaux joueurs pour les deux tests de juin
Le coach national a révélé qu’il allait battre le rappel à de nouveaux joueurs en vue des deux matchs amicaux prévus en juin prochain : à Alger face à une sélection africaine qui reste à désigner, et le 7 juin face au Portugal à Lisbonne.
« Pour ces deux matchs, nous allons convoquer de nouveaux joueurs, mais je préfère taire les noms pour le moment. Ce qui nous intéresse le plus c’est le profil du joueur qui sera convoqué, notre objectif est de s’imposer sur le plan africain : dénicher un élément qui peut gagner les duels sur les différentes pelouses du continent noir », a-t-il souligné à propos des critères de choix.
Concernant les « big test » face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Madjer a indiqué qu’il visait la victoire à Lisbonne.
« Ce match amical ne me fait pas peur face au champion d’Europe, j’ai toujours été optimiste. Nous allons affronter une grande équipe chez elle à Lisbonne, qui ambitionne d’aller le plus loin possible au Mondial 2018 de Russie. Nous allons aligner une équipe conquérante pour défier les Portugais et pourquoi ne pas s’imposer là-bas. Même en cas de défaite, cela ne va pas me perturber, d’autant que notre match officiel face à la Gambie en septembre est le plus important ».
Et d’enchainer : « Je persiste et je signe : l’équipe nationale doit être composée de joueurs locaux et ceux évoluant à l’étranger. C’est important. Pour pouvoir hisser le niveau de notre championnat, il doit y avoir des éléments de cru en sélection. Il y a des joueurs comme Benmoussa (USM Alger) qui se sont illustrés lors des deux derniers tests amicaux (la Tanzanie et l’Iran, ndlr). Notre objectif majeur est de permettre à l’Algérie de remporter une deuxième Coupe d’Afrique des nations dès la prochaine édition en 2019 au Cameroun ».
« Taider m’a déçu »
Madjer est revenu sur le cas du milieu de terrain défensif Saphir Taider (Impact de Montréal/ MLS) qui n’a pas apprécié le fait de ne pas être aligné lors des deux derniers matchs amicaux face à la Tanzanie (4-1) et l’Iran (défaite 2-1). L’ancien joueur du FC Bologne (Italie) avait quitté le banc des remplaçants à quelques minutes de la fin du match face aux Iraniens à Graz (Autriche).
« Je ne veux pas revenir sur le cas Taider, son comportement m’a beaucoup déçu et surpris en même temps. Il y a eu un choix qui a été fait. Belkalem, Belkheir ou encore Naâmani n’ont pas également joué face à la Tanzanie et l’Iran, et se sont comportés d’une manière exemplaire. Taider est libre de ses propos ».
En revanche, l’homme à la célèbre talonnade a défendu le gardien de but du MC Alger Faouzi Chaouchi, coupable d’une faute d’appréciation lors du match ayant opposé son équipe vendredi face aux Marocains de Difaâ Hassani El-Jadidi (1-1) au stade du 5-Juillet, comptant pour la Ligue des champions.
« Cessons de critiquer Chaouchi. Il a commis une faute lors de cette rencontre, il n’aurait pas sortir de sa surface de la sorte, c’est amateur. Mais, je tiens à préciser que je ne suis pas là pour écarter tel ou tel joueur juste parce qu’il a commis une faute au cours d’un match avec son club. Nous devons respecter Chaouchi pour tout ce qu’il avait donné pour la sélection et notamment l’épopée d’Oumdourman ».
« Je refuse qu’on m’attaque sur le plan personnel »
Rabah Madjer a tenu à se défendre contre « la campagne » qu’il a visé, toute en rejetant « les attaques gratuites » qui l’ont touché sur le « plan personnel ».
« Quant je suis arrivé à la tête de la sélection, il y a avait des gens qui étaient pour et d’autres qui se sont opposés, et c’est tout à fait normal. Je ne suis pas là pour répondre à mes détracteurs. Mais, ce qui m’a peiné c’est les attaques dont j’ai fait l’objet sur le plan personnel et qui a même affecté ma famille, ils sont allés trop loin, c’est regrettable. Ils ont voulu me coller l’étiquette d’une personne qui avait critiqué les sélectionneurs qui se sont succédé à la tête de l’E.N quand j’étais consultant à la télévision, à l’image du Serbe Milovan Rajevac. Je réfute ces accusations, au contraire j’ai toujours respecté le métier d’entraineur, j’avais juste accompli ma mission sur le plateau ».
Devenu la risée des réseaux sociaux après le fameux « Allô Porto », Madjer, le sourire aux lèvres, a estimé que cela ne l’avait nullement dérangé.
« Je ne suis pas un adepte des réseaux sociaux, je sais que la fameuse « Allo Porto » a fait le buzz, ça m’a fait plutôt rire et ça ne me dérange absolument pas », a-t-il conclu.