Des rencontres qui ont eu lieu tout récemment au plus haut niveau entre les responsables algériens et leurs homologues de Tunisie, de Libye et de Mauritanie.
Certains y ont vu une tentative de relancer l’Union du Maghreb arabe (UMA) sans le Maroc. Interrogé en conférence de presse ce mardi 26 mars, le ministre des Affaires étrangères algérien a livré quelques réponses.
« L’UMA est dans le coma », a lâché d’emblée Ahmed Attaf, rappelant que l’organisation « n’a aucune activité, ni même un secrétaire général avec les prérogatives d’un secrétaire général ».
Revenant sur les contacts effectués par le président Abdelmadjid Tebboune et par lui-même, Attaf a expliqué que, depuis presque une année, le président de la République souligne dans toutes ses rencontres avec les dirigeants ou les ministres des Affaires étrangères maghrébins, que l’Afrique du Nord est l’unique région en Afrique, peut-être au monde, qui n’a pas de cadres de discussion et n’a pas de position commune vis-à-vis des questions internationales. Il a donc « tenté de leur faire accepter l’idée de combler ce vide ».
Maghreb sans le Maroc : les explications d’Ahmed Attaf
Néanmoins, poursuit le chef de la diplomatie algérienne, « combler le vide ne signifie pas créer une alternative à ce qui existe ». « L’UMA existe mais elle est dans le coma, toutes ses institutions n’ont pas été dissoutes, les conventions ne sont plus en vigueur vu les circonstances mais elles sont là », soutient-il.
La question qui s’est posée est la suivante : « En attendant le retour de l’UMA à la vie, devons-nous nous résigner à rester dans cette situation ? »
C’est pourquoi, dit Ahmed Attaf, le président Tebboune a « proposé une formule ». « Lorsque je me suis rendu dans les pays maghrébins comme envoyé spécial du président, ma mission était de leur expliquer ce dossier », témoigne-t-il, sans toutefois rien révéler de la nouvelle « formule » présidentielle.
Après la réunion qui a eu lieu en marge du sommet des pays exportateurs de gaz début mars à Alger, un sommet des chefs d’État est programmé, annonce Ahmed Attaf.
« Il aura lieu dans un avenir que je pourrais qualifier de proche », indique-t-il, sans préciser le pays qui va l’abriter ni les chefs d’État qui y prendront part. Interrogé sur une prétendue « réticence » de la Mauritanie, il a seulement suggéré au journaliste qui a posé la question de « suivre l’actualité ».