Le Syndicat national des magistrats (SNM) a qualifié de « grave dérive » ce qui s’est passé ce dimanche à la Cour d’Oran, où des forces antiémeute de la gendarmerie y ont réprimé une manifestation des magistrats.
Il fait état de blessés parmi les magistrats et parle d’une « violation flagrante » de l’intégrité des Cours de justice reconnues mondialement en temps de paix et en temps de guerre. « Ce qui s’est passé aujourd’hui contredit les discours officiels du ministère qui prétend le dialogue », assène le SNM.
Le syndicat ajoute qu’au moment où il « s’apprêtait à répondre à toutes les demandes de médiation » qui lui sont parvenues pour trouver une solution à la crise qui touche la magistrature, des magistrats et l’opinion publique nationale ont été « choqués » par « les graves dépassements » enregistrés à Oran.
Le SNM affirme que la répression des magistrats à Oran va « aggraver la crise » et ajoute qu’il dégage sa responsabilité pour d’éventuelles réactions de la part des juges. Il ajoute qu’il se réserve le droit de prendre toutes les mesures légales qu’il considère adéquates contre « les responsables de cette farce ».
Le SNM dit informer l’opinion publique qu’il met fin à tous les efforts de médiation et de dialogue pour solutionner la crise et qu’il « ne les reprendra pas avant le départ du ministre » de la Justice Belkacem Zeghmati.