L’équipe d’Algérie de football entame, mardi 11 janvier, la défense de son titre de champion d’Afrique acquis en 2019 en Égypte.
Pour son entrée en lice en CAN-2021 au Cameroun, l’équipe nationale affronte son homologue de Sierra Leone dans le premier match du groupe E composé également de la Côte d’Ivoire et de la Guinée équatoriale.
À la veille de cette rencontre, le sélectionneur Djamel Belmadi a fait le point en conférence de presse sur l’état d’esprit du groupe, les blessés, les conditions de la rencontre et bien entendu les objectifs de l’Algérie dans ce tournoi africain.
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Pour cette conférence d’avant-match, Ryad Mahrez était présent aux côtés de Djamel Belmadi. Loin d’être une décision fortuite, le coach des Verts a voulu faire passer un message après tout ce qui a été dit sur l’absence du joueur de Manchester City au match de préparation face au Ghana.
Il n’y a donc pas de cas Mahrez et le coach des Verts l’a dit explicitement. « Il enchaîne les matchs pendant le boxing day plus qu’à l’accoutumée. Il a joué tous les trois jours et il était convenu de le laisser récupérer. C’est moi qui ai voulu ça, il n’était pas question qu’il arrive sur les rotules chez nous. On voulait qu’il arrive en possession de tous ses moyens et prêt à jouer dès ce premier match avec ses pleines capacités, notamment de ses moyens physiques ».
La mise au point était plus que nécessaire pour faire taire définitivement les supputations.
Le capitaine des Verts assure de son côté qu’il n’a pas eu de problèmes avec son employeur pour partir à la CAN. « Ça s’est passé le plus normalement. On joue pour notre pays et c’est un grand tournoi, c’est comme l’Euro ou la Copa America. Donc je ne vois pas pourquoi ils s’opposeraient ».
Bensebaini et 2 autres joueurs « malades »
Toujours concernant la disponibilité des joueurs, Belmadi reconnaît qu’il y a quelques soucis. Le défenseur Ramy Bensebaini ne se sent pas bien, Tahrat revient du covid et deux autres joueurs qu’il ne nomme pas, sont aussi malades.
« Ramy est malade, mais ça n’a rien à avoir avec les symptômes du covid. Il ne se sentait pas très bien. Il allait mieux hier soir, il y a une séance aujourd’hui, on verra comment il va se réveiller. On a Mehdi Tahrat qui était positif avant d’arriver ici et qui est resté dans notre lieu de stage. Il va arriver aujourd’hui. Tout va mieux, il a eu sa période de confinement et il est de nouveau négatif. On fera l’état des lieux avec lui ce soir. On a un ou deux autres malades, on va voir aujourd’hui s’ils sont capables de rejoindre le groupe », résume Djamel Belmadi.
L’Algérie arrive à cette CAN du Cameroun dans la peau du favori en puissance et le coach a dû s’exprimer pour la énième fois sur la question.
« Nous arrivons en tenant du titre, nous allons entrer dans la bataille avec beaucoup d’ambition légitime et logique de garder notre titre. Ce ne sera pas évident et une chose aisée, mais on mettra tout en œuvre pour y arriver », répond-il.
« On est tenant du titre, mais ça ne veut pas dire qu’on va la gagner encore une fois. Ce sera encore plus dur que la dernière, le niveau aussi est plus élevé et les équipes sont meilleures. On arrive avec beaucoup d’envie et d’ambition pour essayer de faire la même CAN que celle de 2019 et de faire quelque chose de grand pour le pays », indique pour sa part le capitaine des Verts.
Mais cela ne met-il pas une pression supplémentaire sur le groupe. Belmadi répond que la pression ce n’est pas toujours une mauvaise chose. La preuve, rappelle-t-il, en 2019, « c’est moi qui me l’ai mise sur les épaules ». « C’est de la pression positive, il ne va rien se passer de mal, bien au contraire. C’est de l’ambition, aller en tant que conquérant. Nous l’acceptons complètement et nous ferons le maximum pour arriver à nos objectifs », assure-t-il.
Cas Bounedjah : c’est à lui de changer la situation
Fidèle à lui-même, Belmadi ne nourrit pas trop d’appréhensions concernant le premier match et le reste du tournoi. L’hébergement est « correct » même si ce n’est pas le « grand luxe » et la météo l’a « agréablement surpris ». Quant à l’horaire du match (14 h 00), il rappelle que l’équipe nationale a joué à peu près à la même heure au Niger et indique qu’elle doit toujours être « en capacité d’adaptation ».
Interrogé sur l’adversaire, le coach des Verts s’est montré méfiant, comme à son habitude. La Sierra Leone est à « prendre très au sérieux », elle a tenu en échec le Nigeria, qui est d’un « niveau mondial », à deux reprises.
« Si on n’est pas averti, on ne le sera jamais », met-il en garde. Du reste, rappelle-t-il, « il n’y a plus de petites équipes en Afrique » et même celles qui n’ont pas de joueurs dans les clubs européens ont cet avantage de pouvoir faire des stages en dehors des dates Fifa et de s’adapter aux conditions du jeu en Afrique.
Interrogé sur les critiques qui ciblent l’attaquant Baghdad Bounedjah, le sélectionneur a mis la balle dans le camp du joueur.
« La critique fait partie du métier, on doit l’accepter », et « ne pas se laisser submerger par les différentes critiques notamment quand elles sont négatives (…) On parle de Baghdad, mais ça peut être d’autres joueurs, tout le monde doit se remettre en question et faire toujours plus. Ceux qui sont dans une situation critique, c’est à eux de changer la situation », dit Belmadi à propos de son avant-centre, très prolifique en club mais moins performant en sélection.