Société

Maîtrise de l’anglais : l’Algérie en queue de peloton

Une étude qui évalue chaque année la maîtrise de l’anglais des adultes dans le monde indique que l’Algérie fait partie des derniers du classement. Sur 80 pays testés, elle occupe la 76e place.

Pour la première fois, le baromètre de compétences en anglais publié par EF Education First -un organisme suisse spécialisé dans l’apprentissage des langues- fournit une étude sur neuf pays du continent africain.

Selon cette enquête, les pays d’Afrique du Nord ont des compétences « très faibles » en anglais. C’est-à-dire que les citoyens de ces pays peuvent « se présenter simplement : nom, âge, pays » « comprendre des signes simples », et « donner des instructions de base à un visiteur étranger ». Le Maroc se classe ainsi 60e, l’Égypte 66e, l’Algérie 76e, et la Libye 78e sur 80 pays testés.

Seule la Tunisie fait -un peu- mieux que ses voisins en occupant la 56e place avec « un niveau faible ». Les Tunisiens évalués par EF Education First sont donc capables « d’explorer en tant que touriste un pays d’expression anglaise », de « discuter avec des collègues » et de « comprendre des courriels simples de collègue ».

Bien que le niveau y soit très faible, EF Education First souligne que, parmi les pays d’Afrique du Nord, seul le Maroc a pris des initiatives en faveur de l’apprentissage de l’anglais avec la mise en place de sections internationales dans trois lycées publics. « Ces initiatives démontrent la portée des approches que les pays peuvent adopter pour améliorer leur niveau d’anglais », note l’organisme.

Toutefois, les résultats ne sont pas encore au rendez-vous puisque le Maroc voit son score baisser cette année : alors que le pays totalisait 49,86 points lors de l’édition précédente, il recule à 47,91 points dans le classement 2017.

En outre, cette enquête note que les neuf pays du Moyen-Orient évalués sont à la traîne en matière de maîtrise de l’anglais : la Syrie (58e), le Qatar (59e), la Jordanie (63e), l’Iran (65e), Oman (70e), l’Arabie saoudite (72e), le Koweït (74e) et l’Irak (79e).

Seuls les Émirats arabes unis font un peu mieux : 57e sur 80. « La mauvaise qualité de l’enseignement public et la structure fragile du marché du travail entravent toute amélioration de la maîtrise de l’anglais de la population adulte », conclut l’étude.

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