La sortie de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, affirmant que la « prière, c’est à la maison et l’école est faite pour acquérir du savoir », n’est pas du goût des partis islamistes. Dernière levée de boucliers, celle du MSP.
Le président du parti, candidat à l’élection présidentielle, Abderrazak Makri s’est s’interrogé, ce vendredi, sur les « visées » de cette sortie, en se demandant si elle ne procède pas d’un plan préétabli. «Mme Benghebrit (et ceux qui sont derrière et la soutiennent), l’Algérie a-t-elle besoin d’une lutte autour de l’identité ? », interpelle-t-il. « N’avons-nous pas assez de la situation dans laquelle nous sommes ? Ou est-ce que cette tension s’inscrit-elle, à la base, dans un plan ? », s’interroge-t-il.
Le président du MSP, dont le groupe parlementaire a introduit une question écrite à l’APN sur le sujet, se demande également si la ministre de l’Education n’a pas un problème avec la prière. « Pourquoi Benghabrit ne s’embarrasse-t-elle pas de tout ce que font les élèves pendant la récréation, sauf de la prière ? A-t-elle un problème avec la prière ? ». « Elle est libre de ne pas prier, de croire ou non ou d’avoir une religion autre que l’islam, car il n’y a aucune contrainte en matière de religion. Mais pourquoi empêche-t-elle les gens de pratiquer leur religion et de prier ? », se demande-t-il.
« Un jour, Benghabrit avait encouragé la danse « Wai-Wai » dans les écoles (sous prétexte que cette danse aide à résoudre le problème de la violence dans les écoles (…) C’est son point de vue. Mais empêcher les écoliers d’accomplir leurs prières dans les temps, cela peut signifier qu’elle ne connait pas la prière. Si c’est le cas, n’importe quel prieur peut lui dire qu’il n’y a rien dans la vie qui procure la tranquillité et la paix dans l’âme comme la prière et rien ne contribue à la réforme constante de la moralité humaine que la prière », ajoute-t-il.
Dans la question écrite du groupe parlementaire, le MSP a qualifié les propos de la ministre d’ « atteinte aux constantes nationales », appelant, en vertu d’une décision ministérielle datant de 1991, d’aménager des espaces pour la prière dans les écoles, les établissements d’éducation et de formation.