Le président du MSP, Abderrazak Makri considère que la composante du nouveau gouvernement est un camouflet pour les partisans du courant « badissiste-novembriste ».
Ce courant « a voulu nous faire croire qu’il y a une force à l’intérieur du pouvoir qui va réaliser leurs rêves (…) », a-t-il estimé.
Le président du MSP, qui s’est exprimé sur Facebook, a favorablement accueilli la nouvelle équipe gouvernementale, la première de l’ère Tebboune. Il juge positif la nomination au poste de ministre « des personnalités qui étaient radicales dans leur opposition au système et qui ont été hostiles aux élections ».
M. Makri, qui ne cite aucun nom dans son commentaire sur le nouveau gouvernement, ajoute : « Il y a un fait qui m’a intrigué en l’occurrence la désignation (dans le gouvernement) de personnalités rejetées et surtout combattues par le courant qui a défendu les élections et qui a accusé de trahison ceux qui se s’y sont opposés.
Le dirigeant islamiste qualifie aussi de « positive » l’ouverture du gouvernement à des personnalités de l’opposition, dans la mesure où elle contribue à plus d’ « apaisement », tout en se gardant de préjuger toutefois sur les véritables intentions du pouvoir.
« Y a-t-il une orientation réelle pour la réforme et la concrétisation d’une feuille de route politique sur la base de la volonté populaire (…), où s’agit-il de tranquillisants ? » s’interroge Mokri dont le parti a boycotté la présidentielle du 12 décembre.
M. Makri estime que les derniers développements sur la scène politique, depuis l’élection présidentielle jusqu’à la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, confirment « la justesse et la pertinence des appréciations du MSP ».
« Les récentes nominations ont mis à nu l’indigence des minorités idéologiques qui s’en prennent constamment au MSP l’accusant d’appartenir au système politique rien que pour avoir accepté l’appel au dialogue (de Tebboune) comme tout parti d’opposition dans le monde (…) bien que le mouvement se soit opposé au régime bouteflikien et a refusé de participer aux élections… », déplore M. Makri dont le parti a dit oui à l’appel au dialogue lancé par le président de la république.