Le président du MSP, Abderrazak Makri, a défendu, ce samedi 9 novembre, l’option d’un État civil, comme réclamé par les manifestants toutes les semaines.
« Certains veulent qu’on cesse d’appeler à un État civil, simplement parce que, selon eux, un courant contraire l’exige. Quel dommage ! Le document fondateur du mouvement appelait à la civilisation de l’action politique, et nous le sommes restés jusqu’à présent, sans cesse. Oui, nous voulons un État civil, nous ne voulons pas d’un État militaire, que ce soit directement ou indirectement », a soutenu Abderrazak Makri sur son compte Twitter.
On ignore si ce message qui intervient au lendemain du discours du chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaid Salah, s’adresse au pouvoir ou plutôt à un courant à l’intérieur de son parti ou plus globalement à d’autres forces du courant islamiste.
Jeudi, Ahmed Gaid Salah a mis en garde contre les « tentatives de la bande visant à détruire le lien de confiance solide entre le peuple et son armée et à semer la discorde entre eux et pour détruire les fondements de l’État national, à travers le slogan « État civil et non militaire ».
« La bande essaye d’induire en erreur l’opinion publique nationale, en diffusant ces idées sournoises, qui n’ont d’existence que dans l’esprit et les intentions de ceux qui les propagent », a-t-il dit.
Pour sa part, Abdallah Djaballah, connu pour sa rivalité avec le MSP, a expliqué ce samedi que « l’État civil est l’État où le président et les responsables sont élus, ce qui n’est pas synonyme d’État religieux ni d’État militaire, mais repose sur le fait que le peuple choisisse lui-même ceux dont il est satisfait par le biais d’élections libres et équitables, en pouvant les contrôler de diverses manières (…) ».
En juillet dernier, il avait exprimé son hostilité à ce concept car suggérant, selon lui, l’instauration d’un État laïc.