Le président du MSP propose le report de l’élection présidentielle de 2019 « si nécessaire ». Plus clairement, « si l’arrivée à un consensus nécessiterait plus de temps ».
Dans un poste sur sa page Facebook, Abderrazak Makri estime qu’il y a péril en la demeure en ce sens que la situation politique, à quelques mois de l’importante échéance d’avril prochain, est marquée par l’absence de consensus entre les factions du pouvoir, au moment où les partis de l’opposition ne peuvent entrer dans la course en l’absence de garanties.
« Jour après jour, écrit-il, l’horizon politique se ferme davantage et il s’avère qu’il n’y aura pas de cinquième mandat. Les forces proches du pouvoir n’arrivent pas à s’entendre sur un candidat du consensus, tandis que l’opposition ne peut pas entrer dans la course en l’absence de visibilité et de garanties. »
Makri estime que si les choses n’évoluent pas, un grand malheur pourrait advenir. L’occasion pour lui de déterrer sa proposition de « consensus national » émise l’été dernier. S’adressant « aux décideurs, aux politiques et aux sages », il les invite à ne pas mettre l’avenir du pays en danger. « Venez au dialogue, venez au consensus national. Si la solution et le consensus devraient nécessiter plus de temps, alors reportons l’élection présidentielle pour une période qui sera déterminée d’une manière consensuelle. Aller vers ces élections, c’est aller dans l’inconnu », met-il en garde.
Le président du MSP avait lancé l’été dernier une initiative de construction d’un consensus national dans laquelle il avait notamment appelé l’armée à accompagner une transition démocratique. Sa proposition avait été rejetée et par les partis proches du pouvoir et par ceux de l’opposition.
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