L’Agence américaine des médicaments (FDA) a autorisé le laboratoire japonais Otsuka à commercialiser l’Abilify MyCite. Cette pilule connectée permet de suivre la médication des personnes touchées par la schizophrénie ou des troubles bipolaires grâce à un capteur connecté à un patch et à une application.
C’est une première. Les Etats-Unis ont approuvé une molécule dotée d’un système de suivi digital. Lundi 13 novembre, la FDA (Agence américaine des médicaments) a donné son feu vert à la société japonaise Otsuka Pharmaceutical pour qu’il puisse commercialiser l’Abilify MyCite, développé avec Proteus Digital Health, société de la Silicon Valley. Ce produit thérapeutique est une pilule à ingérer, dont le principe actif est un l’aripiprazole, un antipsychotique. Elle est destinée aux personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles bipolaires. Munie d’un capteur de la taille d’un grain de sable, elle est capable de déterminer si un malade suit correctement son traitement.
Pour ce faire, la pilule transmet un message à un patch fixé sur le corps du patient. L’information est ensuite envoyée à une application gérée par un smartphone. Le patient peut ensuite, s’il le désire, transmettre ces données à un professionnel de santé ou un physicien. Ces derniers peuvent aussi accéder aux données en ligne, toujours avec l’accord du patient. La pilule peut en outre collecter des données sur l’humeur et l’état de fatigue du patient, détaille Otsuka dans un communiqué.
« Ouvrir le dialogue » avec les patients
L’observance (bon suivi d’un traitement) est un enjeu important pour les patients atteints de maladies mentales. Un schizophrène sur deux répondant bien aux médicaments existants ne suit pas son traitement de manière satisfaisante, selon le National center for biotechnology information, un institut national américain pour l’information biologique moléculaire.
Néanmoins, la FDA rappelle que les études cliniques dédiées au développement de cette « pilule numérique » n’ont pas démontré une amélioration du suivi des traitements. D’après Otsuka, cette innovation permet à travers les données recueillies « d’ouvrir le dialogue » entre les patients et les professionnels de santé.
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