Plus de 300 médecins dont des chefs de service ont démissionné de leurs fonctions administratives en France pour dénoncer l’état des hôpitaux français et mettre la pression sur le gouvernement du président Emmanuel Macron, rapportent plusieurs médias ce mardi.

Ils étaient plus de 1200 médecins, chefs de service et responsables hospitaliers à avoir adressé le 14 janvier dernier une lettre à la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, annonçant leur intention de démissionner de leurs fonctions administratives si des négociations ne sont pas engagées sur le budget et les salaires de l’hôpital. « L’hôpital doit être réformé, mais il n’y a pas de grande réforme possible sans moyens », avaient écrit les signataires dans une lettre citée par France 24.

Les médecins français ont notamment dénoncé « l’insuffisance du plan d’urgence » dévoilé par la ministre de la Santé en novembre dernier avec le Premier ministre Édouard Philippe, après huit mois de crise. Le personnel hospitalier est en effet en grève depuis des mois pour dénoncer le manque d’effectifs et de matériel, ainsi que les conditions de travail au sein des établissements publics.

Concrètement, une démission administrative fait que les médecins démissionnaires ne s’occuperont plus des tâches administratives, comme la gestion des plannings, les relations avec le personnel non médical et tout ce qui a trait aux questions de budget, rapporte Le Parisien.

Le collectif des médecins faisait état ce dimanche de 1 285 « engagements à démissionner », dont près de 200 avaient été mis à exécution la semaine dernière, à Rennes et Paris, mais aussi à Lyon, Orléans, Douai, Salon-de-Provence, ou encore Dax. De nouvelles démissions des fonctions administratives de médecins sont également attendues cette semaine à Brest, Nantes, Avignon, Annecy et Corbeil-Essonnes, puis d’autres « dans les prochains jours » à Grenoble, Toulouse, ou encore Limoges.