Dix-sept civils, dont des personnes âgées, ont été tués mardi dans deux villages maliens proches de la frontière avec le Niger, ont annoncé mercredi deux groupes combattants locaux, en dénonçant des “horreurs inégalées” après de récentes attaques ayant fait plus de 40 morts.
Selon l’ONU, au moins 47 personnes avaient été tuées les 26 et 27 avril dans la région de Menaka (nord-ouest), une zone où des terroristes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l’armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Gatia et le MSA.
“Les éléments du même groupe terroriste ont procédé au cours de cette journée du 1er mai à l’exécution sommaire de 17 personnes à Tindinbawén et Taylalene, deux localités de la commune de Menaka”, a indiqué dans un communiqué la coalition Gatia-MSA. La nouvelle attaque a “atteint un niveau d’horreur inégalé, des personnes âgées ont été brûlées vives dans leurs maisons. Les assaillants après leur forfait ont emporté des biens appartenant aux populations”.
Mardi, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) avait dénoncé les violences récentes contre les civils dans la région de Menaka.
La force française Barkhane a également “condamné” mardi les “actes terroristes” commis “à l’encontre de familles civiles” dans les campements d’Aklaz et d’Awakassa. Les auteurs de ces “exactions” appartiennent “vraisemblablement à l’Etat islamique dans le grand Sahara” (EIGS).
Le groupe EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.