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Mali : une dizaine de tués dans des attaques

Mali : une dizaine de tués dans des attaques

Une dizaine de personnes, dont au moins huit civils, ont péri lundi dans deux attaques dans le nord et le centre du Mali, où le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a dû reporter une visite après l’explosion d’une mine au passage d’un véhicule d’escorte, selon des sources concordantes.

Quatre civils et un militaire malien ont été tués dans une embuscade entre Konna et Doro (centre) visant deux camions affrétés par la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), sous escorte de l’armée malienne, selon un communiqué de cette dernière.

Les soldats maliens ont pris en chasse les assaillants mais ceux-ci « sont parvenus à s’enfuir en emportant leurs motos et leurs blessés », selon le texte.

Pendant la poursuite, un véhicule militaire s’est renversé, précise l’armée malienne.

Selon une source douanière, « les camions ont ensuite été brûlés par les assaillants, qui sont des jihadistes ». Un des chauffeurs des camions, en route pour le nord du Mali, figure parmi les tués, selon la même source.

Par ailleurs, M. Maïga, qui conduit depuis la semaine dernière une mission gouvernementale dans le centre du pays, a reporté une visite à Niafounké à la suite d’une attaque à la mine contre un véhicule militaire participant à la protection de la délégation, selon les autorités locales et des habitants.

« Un des véhicules qui allait accueillir la délégation, qui est venue avant l’arrivée du Premier ministre, a sauté sur une mine. Un militaire a eu la jambe coupée et deux autres ont eu des fractures », a indiqué à l’AFP un responsable du gouvernorat de Tombouctou.

A la suite de la découverte de « trois autres mines qui n’avaient pas explosé », a précisé cette source, « par mesure de précaution, décision a été prise de reporter la visite ».

Cette tournée gouvernementale vise à faciliter le retour de l’administration et à vérifier la possibilité de tenir sur tout le territoire les élections régionales, fixées au 17 décembre.

– G5 Sahel –

Toujours dans le centre du pays, à Fatoma, à 10 km de Sévaré, six jihadistes à moto sont entrés dans la localité, « tuant le conseiller du chef de village », a indiqué à l’AFP un élu local, précisant qu’ils avaient d’abord « cherché en vain un indicateur des gendarmes ».

Sévaré abrite le poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel de lutte contre les jihadistes, qui a lancé le 1er novembre sa première opération, aux confins du Mali, Niger et du Burkina Faso, pays membres de cette organisation comprenant également la Mauritanie et le Tchad.

Par ailleurs, dans le nord-est du Mali, frontalier du Niger, « un bus de transport a sauté sur une mine près d’Ansongo. Au moins quatre civils, dont une fille, ont été tués », a déclaré à l’AFP une source militaire malienne sur place, faisant également état de blessés.

« Ce sont les jihadistes qui ont posé la mine pour terroriser la population, accusée de donner des informations aux forces de sécurité », a déclaré un élu de la localité, confirmant l’information.

Les passagers se rendaient à une foire hebdomadaire, a appris l’AFP auprès du syndicat régional des transporteurs routiers.

« Il n’y a plus de sécurité pour nous les transporteurs. Il y a des attaques de bandits armés ou bien les jihadistes mettent des mines sur notre chemin », a déclaré Oumar Guiré, membre de ce syndicat.

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