Des blocages d’internet ont été enregistrés dans plusieurs régions du pays le vendredi 1er mars en marge des manifestations contre un cinquième mandat du président Bouteflika qui se sont déroulées à travers le territoire national, affirme NetBlocks, une organisation non gouvernementale surveillant les blocages d’internet à travers le monde.
« NetBlocks a recueilli des preuves de pannes, certaines datant depuis le 25 février (Bordj Menaiel – est d’Alger), d’autres à partir de 13h vendredi (dont des quartiers de la capitale et Tizi-Ouzou) lors du déclenchement de la nouvelle manifestation », indique l’ONG, qui estime que ces coupures « auront probablement un impact important sur la capacité des manifestants à partager du contenu provenant des manifestations ».
« Les perturbations sont compatibles avec les moyens techniques utilisés pour limiter le flux d’informations afin de réprimer les manifestations et la couverture médiatique de l’opposition », estime NetBlocks.
« Certains réseaux restent disponibles, bien que dans certains cas la bande passante soit ralentie ou limitée, permettant à une quantité d’informations de quitter les zones de manifestation », ajoute l’ONG.
NetBlocks note par ailleurs que les deux incidents enregistrés ce vendredi font suite à des incidents similaires ayant eu lieu le jeudi 21 février, à la veille des premières manifestations ayant secoué le pays.