Politique

Manifestations contre le 5e mandat : le message du leader du “Hirak” marocain aux Algériens

Nasser Zefzafi, le leader du mouvement d’opposition rifain “Hirak” a apporté depuis la prison Oukacha  de Casablanca où il purge une peine de 20 ans de réclusion criminelle, un soutien aux marches populaires contre le 5e mandat en Algérie.

Dans une lettre transmise à son père Ahmed Zefzafi qui l’a rendue publique, via Facebook, l’icône de l’opposition rifaine écrit : ”Du détenu politique Nasser Zefzafi au grand peuple algérien, nous vous félicitons pour votre Hirak et votre attachement à l’approche pacifique en tant qu’option pour la réalisation de vos revendications légitimes. »

« Le refus du cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika, de l’oppression, de l’asservissement et de l’autoritarisme est une preuve de la conscience des Algériens et de leur compréhension profonde de la politique makhzanienne algérienne », ajoute t-il.

«Sachez, descendants du grand Abdelkader, que malgré la séparation imposée par une politique de frontières, nous restons un peuple et une nation unis, partageons les mêmes préoccupations et difficultés et n’aspirons qu’aux intérêts de nos peuples, de nos pays et de leurs terres natales pour lesquelles nos ancêtres se sont battus.» Il a également invité les Algériens à la patience et à la détermination.

Nasser Zefzafi, 39 ans, avait été arrêté le 29 mai 2017 à Al Hoceima après des manifestations populaires contre la pauvreté, la marginalisation et l’exclusion du développement du Rif, dans le nord du Maroc.

Il avait pris très vite la tête du mouvement, dénommé “Hirak”, né après la mort atroce d’un poissonnier, déchiqueté par une benne à ordure, après qu’il ait voulu sauver sa marchandise, saisie par la police. Ce terrible accident avait provoqué une colère générale dans le Rif, qui a vécu plusieurs mois, d’octobre 2016 à mai 2017, un climat quasi insurrectionnel.

«Je suis sûr que Dieu rendra l’Algérie comme vous aimeriez qu’elle soit, une Algérie qui peut accueillir tout le monde», ajoute t-il dans sa lettre aux Algériens.

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