Politique

Manifestations dans plusieurs wilayas, une marche des étudiants empêchée à Alger

Une manifestation des étudiants hostile à la présidentielle du 12 décembre a été réprimée, ce lundi 9 décembre à Alger, par les forces de sécurité, a-t-on constaté sur place.

La marche des étudiants a pris le départ de la Faculté centrale (université Benyoucef Ben Khedda), mais elle a été stoppée à quelques mètres de la place de la Grande Poste où se tenait, parallèlement, un rassemblement d’organisations syndicales affiliées de l’UGTA et d’anciens rappelés de l’ANP, en faveur de l’élection présidentielle.

La répression policière, qui n’a pas épargné les journalistes présents, a été très mal vécue par les étudiants qui n’ont cessé de scander « Silmya silmya, massira tollabia (marche estudiantine pacifique). Mais cet appel au calme n’a pas empêché les policiers d’user de la force pour faire reculer les étudiants. Après avoir tenté de résister, les étudiants ont dû battre en retraite.

Finalement les dizaines d’étudiants ont été confinés à l’entrée de l’université où ils n’ont pas manqué de répondre par des slogans à la violente charge de la police. « Yal lil âar, yal lil âar, polici wella haggar (quelle honte, le policier est devenu un oppresseur) ou encore « n’touma âassou âalihoum, olé ola, ou h’naya nehouhoum ! (vous, contentez-vous de les protéger, quant à nous, nous allons les faire partir ! ».

Une autre étudiante interpelle un policier : « Et eux, pourquoi vous ne leur faites rien ? ». Par « eux », elle voulait désigner des dizaines de manifestants venus à l’appel de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), auxquels se sont joints les rappelés de l’ANP et des anciens membres des GLD (groupes d’autodéfense). Ils ont tenu un rassemblement en faveur de l’élection présidentielle et contre l’ingérence étrangère.

Ailleurs, des marches ont eu lieu dans plusieurs wilayas du pays pour dénoncer l’élection présidentielle du 12 décembre. La grève générale se poursuivait notamment à Bejaia, Tizi Ouzou où le taux de suivi est très élevé. La grève est partiellement suivie à Sétif, Boumerdès, Bouira, Jijel…

Des marches se sont également déroulées à Oran, Tlemcen, Mostaganem, Bejaia, Tizi Ouzou, Constantine, Sétif et dans des communes de Bouira et Boumerdès. Les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et contre la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre. Les étudiants étaient présents en force dans ces manifestations qui se déroulent à trois jours du scrutin.

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