Le président du MSP a réagi ce lundi aux déclarations faites hier dimanche Ahmed Ouyahia sur la manifestation de Djelfa. « La marche de la population de Djelfa était pacifique et civilisée à travers laquelle les participants se sont exprimés sur leur marginalisation et le manque de développement et l’absence d’équité dans le traitement avec les personnes dans divers aspects, y compris la prise en charge des symboles historiques entre une wilaya et une autre », a écrit Abderrazak Makri sur sa page facebook.

Dimanche, lors de sa conférence de presse au terme de la rencontre avec son homologue du MSP, Ahmed Ouyahia a dénoncé ce qu’il a qualifié « d’anarchie ». « À Djelfa, une délégation est venue présenter ses condoléances. Dans nos traditions islamiques et algériennes, si quelqu’un vient de présenter des condoléances, même s’il est ton ennemi, tu dois le recevoir. Je ne parle pas de la population de Djelfa ou de la famille du colonel Bencherif, mais d’un groupe de jeunes », a affirmé Ahmed Ouyahia avant d’ajouter : « Oui, il y a des insuffisances sans doute, mais la prise en charge des insuffisances ne peut pas se faire avec l’anarchie et nous disons non à l’anarchie aujourd’hui et demain ».

« Les dirigeants vont-ils entendre ces cris répétés d’une région à une autre ? », s’est-interrogé Abderrazak Makri. « Malheureusement, le régime politique algérien, comme les autres régimes totalitaires, sous-estime les manifestations de ceux qui réclament la dignité, le développement, la justice, l’égalité, et exigent des réformes et du changement et, dans les meilleurs des cas, en essayant de les contenir pour gagner du temps et dépasser les crises passagères (…) », soutient Makri.

Selon lui, « les caractéristiques de la tyrannie se répètent à chaque période, en toutes circonstances et à chaque fois, on aboutit toujours au même résultat ». C’est pourquoi, il préconise la « résistance » face à cette mentalité, en mettant en exergue son « initiative » de consensus qu’i ne cite pas expressément pour autant.

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