Quelques jours après la publication par le département d’Etat américain de son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde dans lequel une série de griefs étaient retenus contre les autorités algériennes, les Etats-Unis se prononcent de nouveau sur la situation des libertés en Algérie.
Cette fois, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Alger qui s’exprime sur le sujet dans une interview à la chaîne arabe financée par les Etats-Unis, Al Hurra.
Gautam Rana a exprimé un avis tranché concernant les manifestations hebdomadaire du Hirak qui ont repris le 22 février dernier après une pause de près d’une année à cause de la pandémie de Covid-19. Il a réitéré la position de son pays sur les manifestations pacifiques en Algérie.
Selon M. Rana, Washington « soutient le droit du peuple algérien à s’exprimer et à manifester en toute liberté ». Le diplomate a rappelé que les Etats-Unis promeuvent la « démocratie et les institutions démocratiques » partout dans le monde, soulignant qu’il s’agit d’une « valeur fondamentale » de la politique étrangère américaine. Cette promotion concerne aussi les droits de l’Homme, la primauté de la loi, le renforcement des institutions et les élections transparentes.
« En fin de compte, c’est une question qui concerne l’Algérie et il appartient au peuple algérien de développer ses institutions et son gouvernement », a-t-il estimé.
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« Il y a un dialogue avec les autorités algériennes sur la question des droits de l’Homme »
Interrogé sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, le chargé d’affaires s’est contenté d’indiquer que les valeurs fondamentales que les Etats-Unis tentent de promouvoir à travers le monde sont la liberté d’expression et de la presse, les libertés religieuses et l’expression pacifique.
Dans ce sens, il a rappelé que le rapport publié récemment par le département d’Etat a évoqué ces questions. « Il y a un dialogue avec les autorités algériennes sur la question des droits de l’Homme et cela fait partie du dialogue pour consolider les relations bilatérales », a-t-il assuré.
Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde publié le 30 mars, le département d’Etat américain avait énuméré une série de violations des droits de l’Homme en Algérie dont de « graves restrictions à la liberté d’expression et de la presse », « l’entrave substantielle dans les libertés de réunion et d’association », l’usage « excessif » du mandat de dépôt, l’arrestation de manifestants…
Les Etats-Unis sont sans ambassadeur à Alger depuis la fin de mission de John Desrocher en août dernier. Avant son départ, il avait rappelé que les Etats-Unis ont fait part « à plusieurs occasions de leur soutien au droit des citoyens à manifester pacifiquement pour exprimer leurs opinions ».