La diffusion des chansons « vulgaires » lors des manifestations culturelles en Algérie est désormais interdite. La décision a été annoncée par le ministère de la Culture et des Arts.
Dans un communiqué publié ce samedi 18 février sur sa page Facebook, le ministère de la Culture et des arts a indiqué avoir émis une directive à tous les responsables du secteur pour leur signifier que «toute programmation et diffusion de chansons vulgaires est désormais interdite lors des manifestations culturelles officielles» en Algérie.
La directive exhorte tous les responsables du secteur de la culture d’interdire toute programmation et diffusion de chansons dont les paroles sont contraires aux « bonnes mœurs » et qui constituent un « outrage public à la pudeur ».
«Cette directive a été émise suite à la multiplication des abus immoraux dans chansons algériennes enregistrées et diffusées anarchiquement et qui sont susceptibles de tromper diverses catégories sociales, notamment les jeunes», argumente le ministère dans son communiqué.
Interdiction des chansons « vulgaires » : les « raisons »
Le département ministériel de Soraya Mouloudji met ainsi en garde contre toute diffusion de la vulgarité à travers les chansons qui incitent à la violence et la criminalité dans la rue, au sein de la famille ou encore dans le milieu scolaire et universitaire.
«Ces chansons incitent à la consommation de drogues et encouragent l’émigration clandestine mortifère», dénonce le communiqué.
Le ministère de la Culture et des arts explique que le but de cette interdiction est de « faire barrage aux dérives qui portent atteinte aux principes et aux valeurs de la société» algérienne.
Le ministère dit se référer «au 4ème engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a insisté sur la nécessité de la moralisation de la vie politique et publique et à la dernière orientation relative à la loi sur la prévention contre les drogues et des substances stupéfiantes et la répression des narcotrafics».
Le ministère explique que l’interdiction de la diffusion des chansons vulgaires des manifestations culturelles en Algérie est aussi émise conformément à l’article 2 des missions du Conseil national des arts et de la littérature, relatif à la moralisation du métier de l’artiste et à la réglementation régissant l’office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA).
Le département de Soraya Mouloudji qui dit «ne plus tolérer désormais » toute diffusion de chansons qui « portent atteinte aux valeurs et aux principes de la société» algérienne.
Il rappelle que la loi algérienne réprime « toute atteinte à la morale publique, aux constantes, aux principes et aux valeurs qui expriment notre identité.»
Le ministère de la Culture et des arts exhorte enfin les responsables du secteur d’appliquer scrupuleusement cette directive et avertit que tout contrevenant s’expose à des sanctions qui peuvent consister par exemple en le retrait de la carte de l’artiste.