La plupart des manifestants interpellés mardi lors des marches organisées par les étudiants ont été relâchés tard dans la soirée. La majorité des interpellations ont eu lieu à Alger où la police a empêché la manifestation.
Mardi soir, plusieurs sources, dont le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), avaient fait état d’une vingtaine d’arrestations parmi les étudiants et les citoyens venus participer à la marche.
Le CNLD a rendu publique une liste nominative de 18 personnes interpellées et gardées dans différents commissariats de la capitale, précisant que la liste n’était pas « complète ». Le cas de l’étudiant Abdennour Aït Saïd, arrêté après sa sortie du siège de Radio M. où il a été interviewé, a particulièrement fait réagir sur les réseaux sociaux, sa famille et ses amis étant sans nouvelles de lui en début de soirée.
Mais il a fini par être relâché dans la nuit, au même titre que presque toutes les personnes interpellées à Alger notamment, mais aussi à Sétif. Dans la soirée, le CNLD, qui suit la situation des détenus d’opinion par le biais d’un vaste réseau d’avocats, a fait état de deux interpellés toujours retenus au commissariat de Bab el Oued à Alger.
Ce mercredi matin, la même source a signalé qu’un ancien détenu d’opinion de Biskra est placé en garde à vue et devrait être présenté devant le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
Seifeddine Raïs est sorti de prison le 15 février dernier après avoir purgé une peine de 6 mois de prison. Il a été arrêté mardi lors de la marche des étudiants à Alger.
Les Algériens sont sortis par milliers lundi 22 février dans les rues d’Alger pour réclamer le changement, deux ans jour pour jour, après le déclenchement de la révolution populaire, qui a empêché Bouteflika de briguer un 5e mandat consécutif.