Le ministère de l’Intérieur réagit vigoureusement après la marche des pompiers dimanche 2 mai à Alger. Des mesures disciplinaires ont été prises ce lundi à l’encontre des protestataires.
Des centaines d’éléments de la Protection civile avaient tenté de marcher vers le siège de la présidence de la République, hier dimanche 2 mai.
Bloqués par les forces de l’ordre, ils se sont dirigés vers le siège de leur direction générale, à Hydra. Les pompiers ont soulevé des revendications d’ordre salarial. Le soir même, le ministère de l’Intérieur a haussé le ton, indiquant dans un communiqué que « ce genre de comportements qui touche à l’ordre public, n’est pas permis quelles que soient les conditions », demandant aux protestataires d’y « renoncer d’une façon définitive ». Le ministère a dit se « réserver le droit de prendre toutes les mesures légales pertinentes ».
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Ce lundi, les premières mesures sont tombées. 230 agents de la Protection civile ont été suspendus après leur participation à l’action de protestation de dimanche, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur. Des procédures judiciaires seront en outre engagées à leur encontre.
Qualifiant l’action de dimanche de « dépassement dangereux » le ministère de l’Intérieur estime qu’il s’agit d’un « manquement au devoir de responsabilité qui vise à déstabiliser le corps de la protection civile. »
Le ministère de l’Intérieur avait déjà évoqué dans son communiqué de dimanche soir un « mouvement de protestation non fondé, provoqué et soutenu par des parties rancunières à l’égard de l’Algérie et aux agendas douteux, qui a coïncidé avec le début de l’examen, par les autorités de tutelle, des préoccupations socioprofessionnelles de ce corps, et de veiller à la prise en charge des revendications en fonction de ce que permet la loi ». Le mouvement des pompiers a rappelé celui des policiers qui, en octobre 2014. Ils avaient marché jusqu’au siège de la présidence de la République.
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