Des centaines d’éléments de la Protection civile ont organisé ce dimanche 2 à Alger une marche pour réclamer la satisfaction de leurs revendications socio-professionnelles. Ils ont tenté de marcher d’Alger centre vers la Présidence de la République, mais ils ont été empêchés par les forces anti-émeute.
Arrivés au-dessus de l’hôtel Aurassi en direction d’El Mouradia, siège de la Présidence, ils ont été bloqués par les forces de l’ordre qui ont utilisé les gaz lacrymogènes pour les éloigner et les disperser.
Les manifestants se sont dirigés ensuite vers le siège de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) à Hydra sur les hauteurs d’Alger, où ils ont tenu un rassemblement.
Cette nouvelle journée de mobilisation des éléments de la Protection civile survient après celles qui ont eu lieu du 18 et 25 avril dernier, a fait réagir le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales.
Dans un communiqué publié ce dimanche en fin de journée, le département de Kamel Beldjoud a indiqué que ce « mouvement de protestation contrevient » aux dispositions de la loi 90-02 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève, et à l’article 28 du statut particulier des fonctionnaires de la Protection civile.
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« Un mouvement soutenu par des parties hostiles »
Haussant le ton, le ministère de l’Intérieur dont dépend hiérarchiquement la DGPC, qualifie ce « mouvement de protestation non fondé, provoqué et soutenu par des parties rancunières à l’égard de l’Algérie et aux agendas douteux, qui a coïncidé avec le début de l’examen, par les autorités de tutelle, des préoccupations socioprofessionnelles de ce corps, et de veiller à la prise en charge des revendications en fonction de ce que permet la loi ».
Le département de Kamel Beljoudi ne précise qu’elles sont ces parties qui sont derrière la mobilisation des sapeurs-pompiers.
Enfin le ministère de l’Intérieur lance un avertissement clair aux initiateurs de ce mouvement de protestation, en leur rappelant qu’en tant que « corps spécifique, ce genre de comportements qui touche à l’ordre public, n’est pas permis quelles que soient les conditions, et leur demande d’y renoncer d’une façon définitive ». Le ministère de l’Intérieur dit se « réserver le droit de prendre toutes les mesures légales pertinentes »