La marche à laquelle ont appelé des activistes du hirak ce samedi 14 mars à Alger a été empêchée par les forces de l’ordre.
Comme samedi dernier, de nombreuses arrestations ont été signalées, notamment au niveau des rues Didouche-Mourad et Victor-Hugo. Des interpellations ont également eu lieu aux alentours de l’hôpital Mustapha-Pacha.
Dans la matinée déjà, un important dispositif sécuritaire était déployé au centre de la capitale de la Grande poste à la mosquée Errahma, d’où part habituellement la marche hebdomadaire de vendredi. Lorsque, en début d’après-midi, quelques dizaines de manifestants ont tenté d’entamer la marche, les forces de l’ordre les ont chargés violemment, arrêtant de nombreux d’entre eux, dont des journalistes.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), le collectif qui suit la situation des détenus d’opinion, a recensé au milieu de l’après-midi une centaine de personnes arrêtées à Alger, dont plusieurs femmes « embarquées de la place Audin vers des destinations inconnues ».
Parmi les personnes interpellées, figure le journaliste Khaled Drareni, arrêté samedi dernier et relâché mardi au terme de trois jours de garde à vue. Il a été inculpé d’atteinte à l’unité nationale et placé sous contrôle judiciaire par un juge du tribunal de Sidi M’hamed.
Selon le CNLD, après cette nouvelle interpellation, Khaled Drareni a été transféré avec 13 autres personnes interpellées vers le commissariat de la cité Sorecal, à Bab Ezzouar.
Vers 16H30, le journaliste était visiblement encore détenu dans les locaux de la police. « Khaled Drareni se trouvent en ce moment au commissariat de Sorecal à Bab Ezzouar », a tweeté son site Casbah Tribune.
Il est aussi fait état de l’arrestation de l’activiste Amina Haddad, de Sara Ladoul (enseignante à l’université de Dely Brahim) ainsi que de Fafache Merniche et Madani Chaib, membres du comité citoyen.
La marche que des citoyens ont tenté d’organiser à Oran a aussi été empêchée. Des marches se sont toutefois déroulées à Bejaia, Tizi Ouzou, Annaba, Constantine…
C’est pour la quatrième fois de suite que la police ne laisse pas se dérouler la marche du samedi, dont les activistes du hirak veulent en faire une autre journée de contestation après le vendredi et le mardi.
Les autorités, qui tolèrent plus ou moins ces deux journées de mobilisation, semblent intransigeantes quant à l’interdiction de toute action le samedi.