Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Oudjaout, a évoqué ce jeudi 22 avril le thème de la déperdition scolaire en Algérie. Répondant à un sénateur au cours d’une séance de questions orales au Conseil de la nation, le ministre a désigné un coupable totalement inattendu. Sa réponse risque de donner lieu à une nouvelle polémique avec les milieux religieux et conservateurs.
Mariage précoce, séparation des parents…
M. Oudjaout a indiqué que, « selon les études disponibles », plusieurs causes sont derrière le phénomène de la déperdition scolaire. Il cite les facteurs connus qui sont le refus de certains élèves de refaire l’année, la séparation des parents, les maladies chroniques, le manque d’assiduité qui aboutit à l’exclusion.
Le ministre désigne aussi certains comportements conservateurs dans la société, comme le refus des parents dans certaines régions du pays de laisser leurs enfants poursuivre leurs études, notamment les filles, le mariage précoce des filles suivant le droit coutumier et l’entrée dans des écoles coraniques et les zaouias pour poursuivre les études de sciences coraniques et de la charia dans certaines régions.
« Ces causes ne relèvent pas de l’établissement d’enseignement, il faut mettre en place une approche sociale avec la participation de plusieurs intervenants pour réduire le phénomène », a plaidé le ministre de l’Education.