L’ONG Amnesty International a appelé ce mercredi dans un communiqué les autorités marocaines à abandonner les charges retenues contre le militant du mouvement Hirak, El Mortada Iamrachen, condamné pour des messages publiés sur Facebook.
« Les autorités marocaines doivent abandonner toutes les charges pesant contre El Mortada Iamrachen, qui a été sanctionné pour avoir pacifiquement exprimé son opinion », a affirmé Heba Morayef, directrice régionale du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. El Mortada Iamrachen a été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour deux messages mis en ligne sur le réseau social Facebook.
« Il est scandaleux qu’une personne qui se prononce en faveur de manifestations non violentes soit emprisonnée pour des commentaires mis en ligne sur Facebook, sous prétexte d’application de la législation antiterroriste », a dénoncé Mme Morayef. La demande d’Amnesty intervient alors que l’examen en appel du verdict et de la condamnation d’ El Mortada Iamrachen par la cour d’appel de Salé (une ville proche Rabat, la capitale marocaine) est prévu ce mercredi 2 mai.
« Amnesty International a examiné en détail le verdict et a pu constater que les deux messages publiés sur Facebook présentés comme éléments à charge contre El Mortada Iamrachen ne constituaient en rien des appels à la violence », a estimé l’ONG.
« Les éléments soumis à charge au tribunal ne devraient pas être recevables, dans la mesure où ils violent son droit à la liberté d’expression, qui est garanti par le droit marocain et par le droit international », a pour sa part affirmé Maître Mohamed Sadkou, avocat du militant.