L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a fait part, ce lundi 25 septembre, de « ses préoccupations » devant les restrictions de la liberté d’expression, d’association et de réunion au Maroc.
« Une inquiétante vague d’arrestations visant de nombreux manifestants, militants et blogueurs a eu lieu dans la région du Rif (nord du Maroc) et plusieurs manifestations pacifiques ont été dispersées par la force, notamment celles en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental », écrit l’ONG, qui déplore « que les autorités marocaines aient rejeté les recommandations leur enjoignant de mettre fin à la persécution de journalistes et de libérer les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ».
Amnesty demande aux autorités marocaines de « modifier le Code de procédure pénale afin de veiller au respect du droit à un procès équitable, notamment pour que toutes les personnes arrêtées puissent consulter un avocat pendant leurs interrogatoires ».
L’organisation juge en outre « regrettable » que le Maroc rejette les recommandations « en faveur de l’abrogation des articles 489 et 490 du Code pénal, interdisant les relations entre personnes de même sexe et les relations sexuelles en dehors du mariage ».
Amnesty International se dit par ailleurs « préoccupée par le fait que, bien qu’aucune exécution n’ait eu lieu au Maroc depuis 1993, des condamnations à mort continuent d’être prononcées dans le pays et des propositions de modifications du Code pénal étendraient le champ d’application de la peine de mort. L’organisation regrette le rejet par le Maroc des recommandations en faveur d’un moratoire officiel sur la peine de mort en vue de son abolition », écrit l’ONG.
| LIRE AUSSI : Amnesty International préoccupée par les menaces contre les manifestants et les journalistes en Algérie