Des associations des droits de l’Homme ont exprimé leur inquiétude autour de l’état de santé d’un membre du mouvement du Hirak du Rif, hospitalisé lundi, un mois après avoir entamé une grève de la faim, rapporte l’AFP.
Rabii Elablaq était incarcéré depuis fin juin à la prison Oukacha à Casablanca. Ce militant de 34 ans avait immédiatement entamé une grève de la faim pour réclamer sa libération.
Il avait été arrêté pour avoir participé aux manifestations pacifiques dans sa ville d’Al-Hoceïma réclamant le développement de la région du Rif.
Plusieurs dizaines de personnes, dont des membres de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) et des avocats de la défense ont tenu un sit-in mardi devant l’hôpital à Casablanca.
Elles voulaient dénoncer l’arrestation « arbitraire » de Rabii Elablaq, tirer la sonnette d’alarme sur son état de santé et demander sa libération et celle des autres détenus du mouvement.
« Son état de santé n’a cessé de se détériorer depuis » qu’il est en grève de la faim, a dit à l’AFP Rachid Benali, coordinateur du Comité de défense des détenus d’Al-Hoceïma.
Samedi, le roi Mohammed VI avait gracié 40 détenus de ce mouvement populaire. Le leader du mouvement Nasser Zefzafi et ses principaux meneurs n’en faisaient toutefois pas partie, à l’exception de Sylia Ziani, figure féminine du « hirak ».