Alors qu’il s’apprête à quitter le pouvoir le 20 janvier, le président américain sortant Donald Trump a gratifié le roi du Maroc Mohamed de la Légion du mérite, une médaille militaire, pour notamment avoir conclu l’accord de normalisation avec Israël.
« Le roi Mohammed VI a fait progresser le partenariat durable et solide entre le royaume du Maroc et les États-Unis dans tous les domaines« , a souligné la Maison Blanche dans un communiqué, repris par plusieurs médias.
« Sa vision et son courage personnel -notamment sa décision de renouer avec l’État d’Israël- ont eu un impact positif sur le paysage (politique) du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord signant le début d’une nouvelle ère de sécurité et de prospérité » pour les États-Unis et le Maroc, a ajouté le communiqué.
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Le 10 décembre, le président Trump avait annoncé la décision du Maroc de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, la dernière colonie en Afrique.
Dimanche, les États-Unis ont lancé le processus d’ouverture d’un consulat dans la ville sahraouie occupée de Dakhla, un processus qui « prendra des mois », a reconnu l’ambassadeur américain au Maroc, David Fischer. Le Maroc qui attendait l’ouverture de ce consulat avant le départ de Trump et l’arrivée du nouveau président américain Joe Biden au pouvoir à Washington, doit donc attendre.
Ce processus a été lancé lors de la visite au Maroc du secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker qui a réitéré la position de l’administration Trump sur le conflit au Sahara occidental, trois jours auparavant à Alger.
« Les États-Unis continuent de croire que seules les négociations politiques sont en mesure de résoudre les problèmes entre le Maroc et le Polisario », avait indiqué M. Schenker lors d’une conférence de presse organisée jeudi 7 janvier lors de sa visite à Alger. « Nous pensons que les négociations doivent opérer dans le contexte du plan d’autonomie marocain », avait précisé le haut responsable.
Le même jour, le ministre des Affaires étrangères a dit que l’Algérie attendait des États-Unis « l’impartialité qu’exigent les défis actuels » pour faire avancer les causes de la paix sur les plans régional et international. Il s’exprimait après l’audience qu’il a accordée à M. Schenker.
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