Déjà mauvaises depuis plusieurs années en raison du Sahara occidental, les relations algéro-marocaines se sont nettement détériorées depuis l’annonce de la décision du Maroc de normaliser ses relations avec Israël.
L’Algérie a accusé le Maroc de chercher à « ramener l’entité israélienne et sioniste à ses frontières », ce qui constitue une menace pour sa sécurité nationale.
Dans ce contexte de tensions politiques, la wilaya de Casablanca, la capitale économique du Maroc, a décidé de déclarer « illégale » la plateforme algérienne de VTC Yassir, l’une des rares entreprises algériennes présentes au Maroc.
Dans un communiqué publié ce vendredi, Casablanca a assuré que les activités de Yassir Maroc sont « illégales », tout en menaçant les « responsables » de cette société ainsi que les « chauffeurs impliqués dans les activités précitées » de « sanctions prévues par les lois et réglementations en vigueur ».
Yassir Maroc n’a pas encore réagi à cette décision de la wilaya de Casablanca.
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Lancée en 2017 en Algérie, la plateforme Yassir est présente au Maroc depuis juillet 2019, et a pu déployer ses services dans quatre villes du royaume : Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger.
Yassir revendique deux millions d’utilisateurs et 40.000 partenaires, en plus d’une présence dans 25 villes algériennes, au Maroc, en Tunisie, au Canada et en France.
L’entreprise Yassir est une filiale de YA Technologies, une entreprise basée à Palo Alto aux Etats-Unis qui a été créée par trois Algériens. Ces derniers ont « choisi de revenir en Algérie pour transmettre le savoir-faire qu’ils ont acquis à l’étranger et encourager les jeunes algériens à réaliser leurs rêves ».