Cinq semaines après le lancement d’une campagne de boycott anonyme au Maroc visant trois marques célèbres, le gouvernement a mis en garde contre les effets négatifs qu’elle pourrait avoir sur l’emploi et l’économie, en particulier dans le secteur du lait.
Le boycott « pourrait avoir un impact négatif sur l’investissement national et étranger (au Maroc) et, par conséquent, sur l’économie nationale », avertit le gouvernement marocain dans un communiqué diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.
Il indique avoir « suivi avec un grand intérêt » la décision prise en début de semaine par la filiale marocaine du groupe français Danone de « réduire de 30% la quantité de lait achetée auprès des coopératives ». La filiale de Danone est une des trois grandes marques ciblées par le boycott avec les stations-service Afriquia et l’eau minérale Sidi Ali.
Sa direction a motivé sa décision par une baisse des ventes depuis le début du mouvement.
« La poursuite du boycott est à même de causer de gros dommages pour les coopératives laitières et les producteurs qui y adhèrent, dont une majorité de petits agriculteurs », s’inquiète l’exécutif, qui souligne les « effets négatifs sur l’emploi ».
Alors que les promoteurs du boycott –qui restent anonymes– affirment vouloir obtenir une baisse des prix en s’attaquant aux « leaders du marché », le gouvernement s’est dit « déterminé à entreprendre des initiatives visant à améliorer le pouvoir d’achat » des Marocains.